On compte entre 1,7 et 3,7 millions de travailleurs pauvres en France...
L’existence de travailleurs pauvres résulte de plusieurs facteurs. D’abord, de la faiblesse des salaires dans de très nombreux secteurs et notamment du salaire minimum. Ensuite de l’essor du temps partiel qui réduit en proportion les niveaux de vie. Enfin du fractionnement des emplois : petits boulots, alternances de phases d’emploi et de chômage ou d’inactivité.
15% des actifs soit 3,7 millions de travailleurs disposent de revenus individuels d’activité (on ne tient pas compte là des revenus du ménage) inférieurs à 60% du revenu médian et peuvent donc être considérés comme pauvres.
Il faut souligner qu’il ne s’agit pas de l’approche la plus commune qui considère l’ensemble des revenus d’un ménage. Parmi eux, 2,5 millions ont été en emploi tout au long de l’année, 700 000 ont connu des périodes de chômage et 500 000 une alternance entre emploi et inactivité.
La pauvreté au travail est le résultat en partie du temps partiel. Parmi les 1,8 million de travailleurs pauvres qui ont été en emploi toute l’année, 1,3 million sont employés en temps partiel. Au total, près de 40% des actifs en temps partiel disposent de revenus inférieurs au seuil de pauvreté à 60%.
Le taux de pauvreté, en considérant les revenus individuels d’activité, est aussi très élevé chez les non-salariés : il atteint 32% pour ceux qui ont été en emploi toute l’année.