Nicolas Sarkozy fait trempette sur les plages du Cap Nègre. Mais les vacances ne sont pas pour tout le monde. Christian Estrosi veut profiter de l'été pour se montrer partout où il peut. Et François Pérol, le nouvau patron de la banque fusionnée BPCE doit convoquer un nouveau comité d'entreprise en août pour finaliser sa fusion...
Sarkozy passif
Les premières photos de Nicolas et Carla Sarkozy se baignant sur un plage du Cap Nègre (Var) ont surgi sur les sites d'informations. "À peine arrivé, Nicolas Sarkozy a tombé la chemise et enfilé son short de bain. Carla Bruni portait un paréo au-dessus de son maillot ainsi qu’un chapeau de paille. Carlita et Chouchou se sont promenés au sein du domaine surplombant la mer Méditerranée. Un lieu idyllique, dans un cadre très reposant, pour des vacances bien méritées." commente l'hebdomadaire Voici.
Estrosi suractif
Christian Estrosi choisit d'occuper le terrain médiatique laissé vacant par son patron. Après avoir concédé 12 000 euros par personne vendredi dernier, le ministre de l'Industrie a promis de sauver 400 emplois aux salariés de New Fabris. ces derniers avaient fait parler d'eux en menaçant de faire sauter leur usine avec des bombonnes de gaz. Une menace qu'ils n'ont pas mis à exécution vendredi dernier, quand leur ultimatum expirait. Estrosi ne manque pas de promesse et d'engagement: «Je veux d’abord me battre pour redonner du travail aux ouvriers qui l’ont perdu et sauver les industries de France». Il peut se battre. Il y a du boulot. La rhétorique du ministre est rodée. C'est la même que celle de Sarkozy depuis sa campagne présidentielle: il hurle dans le vide. Il promet... de rencontrer, discuter, se déplacer. Que pourrait il promettre d'autre ?
«La page New Fabris ne s’est d’ailleurs pas tournée hier. Je prends l’engagement de me rendre à la rentrée à Châtellerault [là où était implanté l’équipementier automobile] pour leur parler avenir. Je travaille à ce que des activités s’implantent là-bas dans six à huit mois» (source)Estrosi a également taclé Sanofi-Aventis, qui a annoncé la fermeture de 4 sites, alors que le groupe est toujours bien profitable: «certaines entreprises profitent sans doute de la crise pour licencier». Le ministre aurait "obtenu du PDG de Sanofi France que le site de Porcheville, dans les Yvelines, sur lequel pesait les plus gros risques, ne fermera pas". A quel prix ?
Pérol contesté
Un autre proche du chef de l'Etat est presque parvenu à ses fins : François Pérol, l'ancien conseiller économique du président propulsé à la tête des Caisses d'Epargne et des Banques Populaires a . Mais "la fusion a des ratés". En Ile-de-France, la Cour d'appel de Paris a bloqué l'opération au motif que les représentants des salariés n'avaient pas été dûment informés. Un coauc dans le processus présidentiel de prise du contrôle des deux établissements. Le syndicat Sud est en pointe. "Selon cet arrêt, la justice estime que la Caisse d'épargne Ile-de-France n'a pas valablement informé son personnel sur le projet de fusion des deux groupes bancaires, dont les assemblées générales ont entériné vendredi la création de la nouvelle banque BPCE." La cour d'appel précise que "si la Caisse d'épargne entend poursuivre la mise en oeuvre du projet, la Caisse d'épargne Ile-de-France devra reprendre le processus d'information à l'origine". La direction générale des caisses se veut optimiste : "Le syndicat requérant a été débouté (d'une) demande visant cette fois la Caisse nationale des Caisses d'épargne. Ce jugement ne remet donc pas en cause la création de BPCE". Un nouveau comité d'entreprise extraordinaire a été convoquée fin août.
Bourbier persistant
On meurt français en Afghanistan. Un 29ème soldat français est décédé en Afghanistan, notre nouveau bourbier. 5 soldats étrangers ot péri avec lui. Anthony Bodin, 22 ans, était caporal au 3e RIMa de Vannes. Comme le rappelle le Point, "la présence de plus de 100.000 soldats étrangers engagés dans deux opérations - celle de l'ISAF sous conduite de l'Otan et Enduring Freedom sous conduite américaine - n'a pas permis de remplir les objectifs que leur ont fixés les différentes capitales." En Afghanistan, la France a déployé 3.000 soldats, aux côtés des États-Unis (26.000), du Royaume-Uni (9.000), de l'Italie (3.600) et de l'Allemagne (3.400). La présidence de la République a balancé son communiqué, pompeux et énergique:
"Le Président de la République s’associe à la douleur de la famille et de ses proches. Il leur exprime ses condoléances attristées et souhaite un prompt rétablissement aux deux blessés.Tuer un soldat ennemi dans un pays en guerre, est-ce "lâche et barbare" ?&alt;=rss
Ses pensées vont également à leurs compagnons d’armes du 3ème Régiment d’Infanterie de Marine de Vannes.
Depuis 2001, 29 soldats français sont tombés au service de la paix et de la sécurité du peuple afghan.
Le chef de l’État a une nouvelle fois condamné avec force les pratiques lâches et barbares des ennemis de la paix en Afghanistan et a réaffirmé la détermination de la France à lutter, aux côtés du peuple afghan, contre l’obscurantisme et le terrorisme."