Si cette seconde analyse est séduisante et politiquement correcte, ce n’est peut-être pas la bonne. En effet, le marché mondial de la téléphonie mobile recule globalement. Les chefs d’entreprises ont donc tendance à renforcer leurs points forts sans prendre de risques trop importants. De plus maintenir et développer des équipes parallèles dédiées à chaque plateforme (Android, LiMo, Symbian, Windows Mobile, …) coute et va à l’encontre des politiques de rationalisation.
Il est intéressant de regarder ce qui se passe aussi du coté d’autres acteurs. Motorola est au bord du gouffre et doit, d’une manière ou d’une autre s’en sortir. Dr. Jha, CEO de Motorola, observe que les entreprises qui réussissent le mieux avec les smartphones actuellement ont choisi un et un seul OS. Nokia a choisi Symbian, Apple a choisi MacOS Mobile et RIM le Blackberry OS. Cela leur permet de se concentrer sur une et une seule plateforme pour en tirer le meilleur. Pour Dr. Jha, le choix d’Android ne faisait place à aucune autre alternative. Il y va de la survie de son entreprise.
Alors que Windows Mobile 6.5 devait montrer son nez en mai dernier, les partenaires historiques de Microsoft (HTC, Samsung, Motorola, Lenovo) consacrent de plus en plus d’énergie à Android. Cela ne permet pas de conclure mais c’est un signe fort que l’OS de Google laissera des traces dans le monde du smartphone. Microsoft se doit de réagir pour garder une place dans la course et éviter l’effet boomerang de la diminution des équipes consacrées cette plateforme chez les constructeurs. Les voyants virent donc au rouge à Redmond surtout avec l’annonce des 20 terminaux Android pour la fin de l’année et la confession par Steve Ballmer lui même que les soucis de Windows Mobile sont principalement le fait de Microsoft.
Graphique Admob, juin 2009
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