Moeurs et coutumes des « Afghans »
Ils étaient près de 1000 « Algériens Afghans » à revenir au pays après leur participation à la guerre contre les Russes en Afghanistan. Rôdés à la lutte armée, disposant d’une expérience militaire de plusieurs années, imbus d’idéologie islamiste, ces vétérans gravitèrent d’abord autour du FIS, le parti islamiste algérien, dont ils constituaient la milice, avant de désavouer sa stratégie légaliste. L’insurrection réprimée de juin 1991 les conforta dans leur choix djihadiste. Ils se lancèrent dans la préparation du djihad et furent à l’origine des premiers groupes armés. De l’attaque de Guemmar à la fondation du GIA, Groupe Islamique Armé, ils étaient de tous les combats. Leur objectif premier, abattre le Taghout (le Tyran, c-à-d le pouvoir) et ses « soutiens », fusse-t-il au prix d’un chaos fait de destructions accumulées, de massacres de civils, de sang d’innocents et de feu. Ils furent le noyau le plus irréductible du groupe le plus extrémiste. Voici comment les décrit la Confession d’un émir du GIA
Forestier Patrick, Confession d’un émir du GIA, en collaboration
avec Ahmed Salam, Paris, Grasset, 1999.
Naravas