Hier, les derniers soldats britanniques et australiens ont quitté l'Irak, mettant ainsi un point final à la coalition internationale qui avait envahi l'Irak en mars 2003, et laissant sur place les Américains uniquement. La fin de la Force multinationale issue de la "coalition des bonnes volontés" lancée en fanfare par le président américain d'alors George W. Bush a été discrète, aucune cérémonie publique n'a été organisée pour marquer ces départs.
A son point culminant, la coalition a compté environ 300.000 soldats de 38 pays, 250.000 Américains, quelque 40.000 Britanniques, et le reste des contingents allant de 2.000 Australiens à 70 Albanais.
L'alliance s'est rapidement disloquée, nombre de pays étant confrontés à l'opposition de leur opinion publique à cette guerre. Des manifestations de masse ont notamment eu lieu en Espagne, qui fut l'un des principaux retraits : arrivé aux commandes après les sanglants attentats de Madrid en 2004, le gouvernement socialiste de José Luis Zapatero y procéda rapidement.
En janvier 2007, les contingents non-américains avaient fondu à tout juste 14.000 hommes. En octobre 2007, ils n'étaient plus que 11.400 soldats d'environ 20 pays. Depuis, les forces américaines ont redéfini leur rôle et leurs relations avec l'Irak, via un pacte de sécurité, entré en vigueur le 1er janvier dernier. Les forces combattantes ont quitté les zones urbaines fin juin, et le président Barack Obama a ordonné le retrait total d'ici fin août 2010, ne laissant qu'environ 50.000 hommes pour conseiller les forces irakiennes.