Depuis une vingtaine d'années, les proliférations d'algues toxiques, dues à la pollution maritime, se multiplient sur les littoraux du monde entier et sont devenues une source de préoccupation. Un indicateur particulièrement flagrant de cette pollution est la concentration de polluants dans les coquillages : filtrant l'eau de mer, ceux-ci retiennent les polluants.Trois types de contaminants s'y accumulent : les résidus chimiques, les pollutions microbiologiques (liés aux dysfonctionnements des stations d'épuration et aux activités agricoles) et, depuis une vingtaine d'années, les substances toxiques produites par certaines espèces de micro-algues. Ces dernières peuvent provoquer des désordres gastro-intestinaux ou neurologiques.Toutes les régions du monde sont touchées par ces proliférations, et la consommation de coquillages, qui a été multipliée par 15 en un demi-siècle dans le monde, est devenue une pratique alimentaire à risque : "Les Etats-Unis et le Canada sont davantage concernés par les toxines paralysantes et amnésiantes, qui peuvent produire des intoxications graves. Des cas mortels ont été recensés au Canada dans les années 1980, observe Catherine Belin, directrice du réseau de surveillance du phytoplancton et des phycotoxines (REPHY) créé par l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer) en 1984. Les toxines diarrhéiques dominent en Europe." C'est le cas en France, où tout le littoral est affecté. Des toxines paralysantes ou amnésiantes y sont également repérées plus ponctuellement. Mais aucune intoxication mortelle n'a été recensée en France.Le phénomène a été clairement caractérisé pour la première fois dans les années 1970. Les pollutions ont ensuite augmenté de manière importante dans les années 1990, avant de se stabiliser dans les années 2000. En cause : les eaux de ballast des navires, qui ont propagé les algues toxiques sur tout le globe. La pollution locale est un facteur aggravant : l'afflux d'azote et de phosphore venu des villes et des exploitations agricoles favorise les efflorescences d'algues.Les scientifiques s'inquiètent aujourd'hui de nouveaux risques émergents à cause de l'impact du réchauffement climatique. Ainsi l'Ostreopsis, habituée aux eaux tropicales, prolifère de plus en plus en Méditerranée. Cette algue produit une substance toxique qui se disperse dans l'air, provoquant des troubles respiratoires. Des fermetures préventives de plages ont déjà eu lieu en France, en Espagne et en Italie. Lors de tests biologiques, qui consistent à injecter des extraits de glandes digestives de coquillages ayant cotoyé ces algues à des souris, on aboutit à la mort des animaux en vingt-quatre heures.
Depuis une vingtaine d'années, les proliférations d'algues toxiques, dues à la pollution maritime, se multiplient sur les littoraux du monde entier et sont devenues une source de préoccupation. Un indicateur particulièrement flagrant de cette pollution est la concentration de polluants dans les coquillages : filtrant l'eau de mer, ceux-ci retiennent les polluants.Trois types de contaminants s'y accumulent : les résidus chimiques, les pollutions microbiologiques (liés aux dysfonctionnements des stations d'épuration et aux activités agricoles) et, depuis une vingtaine d'années, les substances toxiques produites par certaines espèces de micro-algues. Ces dernières peuvent provoquer des désordres gastro-intestinaux ou neurologiques.Toutes les régions du monde sont touchées par ces proliférations, et la consommation de coquillages, qui a été multipliée par 15 en un demi-siècle dans le monde, est devenue une pratique alimentaire à risque : "Les Etats-Unis et le Canada sont davantage concernés par les toxines paralysantes et amnésiantes, qui peuvent produire des intoxications graves. Des cas mortels ont été recensés au Canada dans les années 1980, observe Catherine Belin, directrice du réseau de surveillance du phytoplancton et des phycotoxines (REPHY) créé par l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer) en 1984. Les toxines diarrhéiques dominent en Europe." C'est le cas en France, où tout le littoral est affecté. Des toxines paralysantes ou amnésiantes y sont également repérées plus ponctuellement. Mais aucune intoxication mortelle n'a été recensée en France.Le phénomène a été clairement caractérisé pour la première fois dans les années 1970. Les pollutions ont ensuite augmenté de manière importante dans les années 1990, avant de se stabiliser dans les années 2000. En cause : les eaux de ballast des navires, qui ont propagé les algues toxiques sur tout le globe. La pollution locale est un facteur aggravant : l'afflux d'azote et de phosphore venu des villes et des exploitations agricoles favorise les efflorescences d'algues.Les scientifiques s'inquiètent aujourd'hui de nouveaux risques émergents à cause de l'impact du réchauffement climatique. Ainsi l'Ostreopsis, habituée aux eaux tropicales, prolifère de plus en plus en Méditerranée. Cette algue produit une substance toxique qui se disperse dans l'air, provoquant des troubles respiratoires. Des fermetures préventives de plages ont déjà eu lieu en France, en Espagne et en Italie. Lors de tests biologiques, qui consistent à injecter des extraits de glandes digestives de coquillages ayant cotoyé ces algues à des souris, on aboutit à la mort des animaux en vingt-quatre heures.