On imagine aisément le boxon dans la pension, surtout quand il faut leur faire prendre un bain. Ou qu'on tente de leur faire manger des choses saines. Chez le Troll, comme chez notre chroniqueur Nicolas Ramirez, le gras, c'est le goût (c'est l'homme qui a inventé la pizza avec supplément jaune d'œuf et parmesan, tout de même).
Voilà. Voilà... Je sais que quand on a besoin de se faire un nom, on tape sur les grosses pointures pour se faire remarquer. Mais comme ce n'est pas notre cas, et que si c'était le cas, je m'en prendrais plutôt à un Sfar (à paupières...), c'est sans plaisir que je dirai : bof. Arleston à beau être la super star chez Soleil, j'ai jamais accroché à ses délires déclinés en tout ce qu'il est possible de faire (cf Lanfeust s'en va-t-en guerre contre les Hobbits, à venir dans une prochaine série, ou encore Le retour des Trolls contre le Saigneur des Agneaux, également à sortir). Alors pour le coup, un énième tome sur le mode de vie des Trolls et leurs horribles têtes blondes, ça me gonfle un peu plus.
C'est pas qu'on s'ennuie, c'est assez sympa. C'est pas non plus que ce soit moche, encore que le dessin m'a jamais fait fantasmer. Nan. C'est juste que bof. Moyen bof. Ca sent l'exploitation du filon, à prompt renfort de concours de pets dans des bambous pour tuer des poissons. C'est pas que j'adhère pas : c'est juste pas ma came du tout. Et si je peux me permettre, le côté racoleur de Lady Romande ; la directrice de l'orphelinat ; avec ses gros nibards... c'est bof encore un peu plus.
Trolls de Troy, Sang famille (1), publié chez Soleil, par Arleston et Mourier, pour 12,90 € (ce qui en plus, en fait une BD assez chère... non définitivement, n'insistez pas).