Cette rubrique suit l’actualité éditoriale et présente les derniers ouvrages reçus par Poezibao. Il ne s’agit pas de fiches de lecture ou de notes critiques et les présentations font souvent appel aux informations fournies par les éditeurs.
°Jean-Louis Giovannoni, Ce lieu que les
pierres regardent, suivi de Variations,
Pas Japonais, L’Invention de l’espace, Éditions Lettres Vives
°Jacques Basse, Visages de poésie,
anthologie, tome 1, Rafael de Surtis éditeur
°Denis Emorine, Ces Mots qui font saigner
le temps, éditions du Cygne
°Alain Richer, Chemins du monde carré,
Editions des Vanneaux
°Jacques Abeille, d’Ombre, Éditions des
Vanneaux
•Jean-Louis Giovannoni
Ce lieu que les pierres regardent,
suivi de Variations à partir d’une phrase
de Friedrich Hölderlin, Pas Japonais,
L’Invention de l’espace
Préface de Gisèle Berkman
Coll. Terre de Poésie, Éditions Lettres Vives, 2009
22 €
Poezibao a signalé cette
semaine cette importante réédition de quatre livres de Jean-Louis
Giovannoni devenus introuvables : Ce
Lieu que les pierres regardent (1984), Variations à partir d’une phrase de Hölderlin
(1989), Pas Japonais
(1991) et L’Invention de
l’espace (1992). Préface de Gisèle Berkman.
•Jacques Basse
Visages de poésie
Portraits crayon et Poèmes dédicacés
Anthologie Tome 1
Rafael de Surtis éditeur
25 € - site de Jacques Basse
(nombreux exemples de portraits)
Jacques Basse depuis des années dessine des visages d’artistes et
singulièrement d’écrivains et singulièrement de poètes. Il propose ici un
recueil de cent dessins, de Max Alhau à Jean-Claude Xuereb, en passant par
Jacques Ancet, Gabrielle Althen, Marie-Claire Bancquart, Claude Beausoleil,
Pierre Bergounioux, Yves Bonnefoy, Bernard Chambaz, Michel Deguy, Philippe
Jaccottet, Henri Meschonnic, Jacques Réda, Hélène Sanguinetti, James Sacré, et
bien d’autres encore. Chaque portrait est accompagné d’une note manuscrite de l’auteur
et d’un poème.
Exemples ici, avec Mathieu
Bénézet, Pierre Oster et Jacques Réda, etc.
•Denis Emorine
Ces mots qui font saigner le temps
Poèmes à réciter en attendant la guerre
Préface de Armin Volkmar Wernsing
coll. Le Chant du Cygne, éditions du Cygne
10 € - site de l’éditeur
« La guerre, ce ne sont pas seulement des souffrances, la douleur, la mort
et des chiffres, c’est avant tout la perte de la parole comme moyen de se
situer dans un univers potentiellement, partiellement au moins, explicable,
transparent et communicable. Les assassins ont en effet bouleversé le sens des
mots.″ Le travail rend libre″ était
l’inscription cynique du portail d’un camp d’extermination. La littérature,
l’art en général, repose sur un fond de déception, de tristesse : le monde
n’est pas comme il faut. Dans ce sens, toute œuvre poétique est l’utopie d’un
monde en ordre ne serait-ce que parce qu’elle est forme. Elle est donc
contradiction. C’est pourquoi le titre que Denis Emorine a donné au recueil est
justifié. Aujourd’hui, après Auschwitz et en face de tant de tueries plus
récentes, un poème doit faire mal, doit être une blessure saignante qui ne se
ferme pas de sitôt. La douleur nous tient en vie. » (Extrait de la préface
D’Armin Volkmar Wernsing)
•Alain Richer
Chemins du monde carré
coll. L’Ombellie, Éditions des Vanneaux, 2009
15 €
« Comment en pas penser à Alain Richer quand je lis cette proclamation
surréaliste : un homme en marche est
une cause libre ? car le poète Alain Richer fait de la marche qu’il
pratique intensément le moteur essentiel de sa poésie. Et ce qui nous parvient
de ces lieux mobiles où des paysages changeants confisquent son imaginaire, autant
d’ailleurs que de ce monastère orthodoxe où fait halte souvent, c’est une voix
neuve, sensible à l’extrême, inventive avec bonheur. » (Serge Wellens, dos
du livre)
•Jacques Abeille
d’Ombre
encres de Pauline Berneron
coll. L’Ombellie, Éditions des Vanneaux, 2009
15 €
Ombre petite et noire dans le silence des
rues
petite et noir dans la violence du soleil
ou dans la nuit informe
du désespoir étreint
pourquoi Ombre