Audrey Labeau, la plongeuse de la VGA, avait déjà été mise en avant dans notre ville pour avoir été sélectionnée aux JO de Pekin, depuis elle a continué son ascension dans le monde du plongeon.
Il y a quelques semaines elle est devenue championne de France (haut vol 10m), tout comme Damien Cely également plongeur de la VGA qui est à la fois devenu champion de France Junior et Sénior (3m). La semaine dernière nos deux athlètes étaient aux mondiaux de natation de Rome.
Les médias mettent en avant les épreuves de natation (100 m, 50m, 200m et relais) mais à Rome il y avait toutes les disciplines de la natation (plongeon, natation synchronisée, nage en eau libre et nage sportive). La natation est un tout et justement les règles ont tendance à évoluer avec le passeport de l’eau, c’est à dire la nécessité avant de pouvoir faire de la compétition dans une des discipline d’avoir gouté aux autres.
Lors de ces mondiaux, Audrey s’est classée 9ème ayant réussi la performance d’être la seule française qualifiée en finale du plongeon de haut vol. En plongeon synchronisée, en duo avec Claire Febvay, Audrey a terminé 7ème. Quand on sait que ce duo ne travaille ensemble que depuis 2 mois et que c’était leur 3ème compétition ensemble c’est un très beau score !Damien Cely a également terminé 9ème pour sa première participation aux mondiaux ce qui est très encourageant.
Pour avoir eu la chance d’assister aux finales du championnat de France à Nogent je dois avouer que ces sauts du 10 m sont impressionnants. Chaque plongeuse doit faire 5 plongeons : un dans chaque catégorie: un vers l’avant, un vers l’arrière, un en « retourné » (dos à l’eau et tour vers l’avant), un en « renversé » (face à l’eau et tour en arrière), un avec des vrilles, un en partant en équilibre. Quand on voit cela d’en bas on se demande ce qui peut bien pousser une plongeuse à faire cela.
J’ai donc posé quelques questions à Audrey pour essayer d’en savoir plus.
Une petite recherche sur internet m’a permis de comprendre le gout de l’acrobatie : un père entraîneur de trampoline, et une mère entraîneur de gymnastique acrobatique ça pousse à la pirouette. Audrey s’est donc tout naturellement tournée vers la gymnastique acrobatique (elle y était la voltigeuse du groupe). Puis Audrey croise le plongeon…
JFLH: Pourquoi le plongeon ? :
Audrey Labeau : « Je trouvais ce sport très beau, très impressionnant et j’ai rencontré l’équipe de France de plongeon en stage à Antibes lorsqu’ils se préparaient pour les Jeux Olympiques de Sydney. Sachant que j’allais arrêter l’acrosport, Bernard Pierre m’a proposé de venir essayer quand j’aurais fini ma carrière en acrosport.»
JFLH : Qu’est ce qui te motive dans ce sport ?
Audrey Labeau : « La recherche de la perfection et l’adrenaline que procure le 10 mètres sont des raisons pour lesquelles j’aime le plongeon.»
JFLH : Tes impressions à froid après votre performance de Rome ?
Audrey Labeau : « Je suis très heureuse de ma performance à Rome, mes objectifs étant de me qualifier en finale et de plonger à plus de 300 pts. J’ai battu mon record de points en finale avec 347pts. Pour ce qui est du synchro, on avait peu d’expérience puisque l’on avait commencé à plonger en synchro au mois de mai mais on s’en est très bien sorti. On fini à la 7 éme place et on bat notre record de points.»
JFLH : Tes espoirs pour cette année et l’an prochain ?
Audrey Labeau : « L’année prochaine la grosse échéance sera les championnats d’Europe à Budapest.»
JFLH : Le plongeon n’est malheureusement pas aussi médiatisé que la natation (50, 100 et 200m) c’est pas trop dur à vivre ? Vous avez des contacts avec les nageurs français ?
Audrey Labeau : « Le plongeon n’est pas un sport médiatisé, j’espère que ça changera un jour mais non, ce n’est pas trop dur à vivre! Oui nous côtoyons les nageurs, surtout durant les échéances majeures de l’année.»
JFLH : Tu conseillerais le plongeon à des jeunes enfants ? Et conseillerais tu ce sport en premier ou un autre avant pour avoir les conditions physiques pour réaliser de meilleurs plongeons ?
Audrey Labeau : « Il est bien de commencer très jeune le plongeon. L’apprentissage peut alors être plus progressif et méticuleux. Cependant, certains plongeurs viennent de la gymnastique ou du trampoline. La préparation physique se travaille également en plongeon, il n’est donc pas nécessaire de passer par une activité gymnique pour réussir de meilleurs plongeons.»
Audrey a choisi de se spécialiser dans le plongeon de 10m car contrairement à Damien Cély son gabarit n’est pas adapté aux plongeoirs à tremplin.Audrey est en pleine progression, elle a seulement 21 ans et a encore de belles années de plongeon devant elle. Il y aura certainement d’autres JO, Londres se rapproche à grands pas, pour Damien également qui est encore jeune. Audrey et Damien sont 2 plongeurs VGA qui ont commencé à la VGA avec bien évidemment un entrainement quotidien à l’INSEP pour obtenir de tels résultats mais la VGA plongeon est une école renommée avec notamment l’apport de Bernard Pierre (ancien entraineur national).