Des extraits du rapport ont en effet été publiés dans le journal Le Monde daté de jeudi. Ce document met en cause directement le « recrutement douteux d'étudiants étrangers » à l'université de Toulon.
Pour Laroussi Oueslati, « le principe du contradictoire n'a pas été respecté puisqu'il y a eu une fuite. En principe, j'ai un mois pour répondre. Ce pré-rapport est à charge, il manque d'objectivité et véhicule des informations erronées ».
Ce trafic serait au bénéfice d'étudiants chinois, n'ayant pas le niveau requis en français. Les étudiants en provenance de Chine sont les plus souvent impliqués dans des affaires de fraudes aux diplômes français.
M. Oueslati reproche par ailleurs aux inspecteurs d'avoir changé l'objet de leur enquête, faute d'éléments sur le trafic présumé de diplômes. Les inspecteurs généraux n'évoquent en effet pas l'existence d'un trafic institutionnalisé de diplômes à but lucratif. En revanche, l'université est soupçonnée d'avoir favorisé le recrutement douteux d'étudiants chinois en contournant les commissions de sélection.
« Je regrette que n'ayant pas pu mettre en évidence une quelconque malversation, ce soit les procédures de recrutement qui soient mises en cause », a déclaré M. Oueslati ajoutant que « plusieurs commissions, il est vrai, étaient compétentes pour considérer les candidatures et cela a pu engendrer quelques confusions. Mais nous avons amélioré ce processus en février 2009 et nous avons maintenant une commission centralisée interdisciplinaire, inter-facultés, qui permet de recruter les étudiants sur le principe d'égalité ».
Le ministère a annoncé mercredi qu'il s'exprimerait « après la phase contradictoire » et le retour du rapport d'enquête, et qu'il prendrait alors « toutes les mesures nécessaires ».