Exif : Canon EOS 40D – 50mm – f/8 – 1/160s – ISO-100 ; Copyright : nicolasbdotnet.
Lorsque l’on s’intéresse de plus près à la gestion de l’éclairage en photographie, et plus particulièrement à l’éclairage artificiel (type studio), il devient nécessaire de s’équiper un minimum. Heureusement, il n’est pas indispensable d’investir dans du matériel dit « de studio », souvent encombrant et généralement onéreux.
Les flashs de type cobra sont une alternative bon marché, compact, permettant de répondre à grand nombre de situations, en extérieur comme en intérieur. Un flash cobra (en rapport avec sa forme) se fixe généralement sur le sabot de votre appareil photo (tous les reflex, quelques compacts experts), et communique directement avec le boîtier pour gérer l’éclairage de la scène. Leurs avantages par rapport aux flashs intégrés des boîtiers sont nombreux, à commencer par leur puissance et leur différents angles « de tir », mais encore une fois, ce n’est pas exactement le sujet de cet article. Ce qui nous intéresse, c’est qu’il est possible d’utiliser ces flashs sans les connecter au boîtier, et ce en utilisant des systèmes de déclenchement à distance. Plusieurs solutions existent :
Le Cactus™ « eBay » trigger- Les flashs sont souvent équipés de capteur leur permettant de se déclencher à la « vue » de l’éclair d’un autre flash, dit maître. Ces systèmes sont généralement disponibles avec certains flashs de même marque (Nikon par exemple, qui permet des échanges en TTL entre différents flashs, géré par groupes… la classe, mais Canon le fait aussi, sans aller aussi loin).
- Canon propose par un exemple un module (STE-2) permettant de déclencher d’autres flashs Canon via infra-rouge, le module n’est pas donné et oblige à posséder des flashs de la marque (puis l’infra-rouge).
- Les système radio, différentes gammes, différents prix, certains, comme les système Pocket Wizard (pour ne citer qu’eux), permettent de transmettre les infos TTL à distance à tout une batterie de flashs, un must dans le genre, mais nous arrivons à ceux qui nous intéressent, les Cactus wireless Flash trigger.
La solution la moins chère du marché actuellement (enfin si vous trouvez moins chère, je ne rembourserai pas la différence) se trouve facilement sur Internet, sur eBay, ou sur Gadget Infinity, fabriqué par la société Harvest One Limited basée à Hong Kong.
Sont donc disponibles : un émetteur (à connecter sur le sabot de votre appareil) et un récepteur (sur lequel se trouve également un sabot). Il est aussi possible de brancher le flash en utilisant la connectique PC Sync disponible (câble fournis). Le récepteur dispose d’un pied en alu qui peut être fixé sur un sabot, ou vissé sur un trépied (pas 1/4″ standard photo). Le système émet sur une fréquence de 433Mhz, fréquence somme toute courante, notamment utilisée par la station météo. L’expérience m’a également montré qu’un téléphone portable peut déclencher le récepteur, envoyant une fréquence d’éclair monstrueuse (idéal pour soulager un peu les batteries de votre flash), maintenant je fais attention à ça
Vous pouvez bien évidemment vous procurer plusieurs récepteurs, qui pourront tous être déclenchés simultanément par votre émetteur.
Il est important de souligner que ce système n’est pas compatible TTL
En pratiqueCela fait plusieurs mois que j’utilise ce système, et je dois dire que j’en suis complètement satisfait. A une distance inférieure à 7/8 mètres, le taux de déclenchement est proche des 100% (à vrai dire je crois qu’à cette distance je n’ai jamais eu de problème), jusqu’à 10/12 mètres, on tombe à 80%, au delà de 12 mètres, vous avez de la chance si ça fonctionne ! Les murs ne semblent pas poser de problème, placer par exemple le flash dans un angle hors de votre champ de vision fonctionne généralement bien. Les batteries fournies semblent increvables. Il est tout à fait possible de faire des déclenchements en rafale, votre flash fera signe de fatigue avant d’avoir un déclenchement loupé (testé avec un 40D à 6.2 img/s).
Il y a différentes façons de positionner ou de fixer l’ensemble :
- à même le sol, ou sur un support (fixe de préférence), ou encore à la main ou via un assistant.
- sur un trépied type photo, en utilisant le pas 1/4″ du récepteur, mais attention, le support alu ne tient pas la charge si on essai de l’incliner légèrement, mon 530DG fait pencher le tout vers l’avant (j’ai déjà eu des frayeurs avec ça, faites attention !), difficile donc de faire une contre-plongée, même en inclinant la rotule du trépied, la fixation du récepteur, même serrée à fond, ne tient pas toujours
- en utilisant un trépied spécial flash, enfin plus précisément avec une rotule parapluie, qui vous permet de fixer sur un trépied photo ou studio, un flash (via sabot) et un parapluie.
Cette dernière solution est la plus sûre pour votre matériel et est également celle qui permet la plus grande souplesse d’orientation. Dans ce cas là, il sera par contre nécessaire de disposer d’une prise PC Sync sur votre flash (ce qu’un 530DG à 200€ de plus qu’un vivitar 285 ne possède pas :/), j’utilise cette méthode avec mes vivitar 285HV, le récepteur fixé au flash par un bout de scratch.
Pratique et efficace. Pour illustrer encore mieux mes propos, voici une petite vidéo montrant l’utilisation que je fais du système cactus avec un flash vivitar 285HV (à venir, un billet sur la technique de cette vidéo, les gels faits maison, et le vivitar… j’ai du boulot).
Modification, ou « mod »Le système étant vraiment pas cher, mais montrant aussi quelques petits inconvénients dus à sa fiabilité, des bidouilleurs en tout genre ont trouvé le moyen d’augmenter ses capacités, ainsi il vous est possible en fouillant un peu sur Google, de trouver des tutoriaux très bien expliqués pour rajouter une antenne sur votre émetteur, et passer les récepteurs en batterie standard AA (des piles standards ou Accus), et ce pour pas grand chose et en peu de temps, mais si vous n’avez pas envie de chercher, je vous conseille ce tuto écrit et illustré (oui bon désolé c’est en anglais), ou encore cette vidéo…