Un succès qui embarrasse l'opposition. Dans un billet publié aujourd'hui sur son blog, Christophe Grébert, Conseiller municipal MoDem, dénonce la grauité du Buséolien comme "fausse bonne idée" et réclame sa suppression. Motif : le surcroît de fréquentation de ces minibus nuit à la convivialité de ce mode de transport de proximité et les personnes agées seraient réduites à voyager debout. Une nouvelle fois, Alternance Puteaux montre son intention de démenteler la politique sociale de notre ville, en cas d'accession au pouvoir. Les électeurs qui ont voté pour Puteaux Ensemble, comme les sympathisants du MoDem apprécieront...
Dans son billet, à travers la voix d'un certain Pierre, Christophe Grébert critique aussi le matériel roulant en service sur le Buséolien. Il ne serait que le produit d'un "assemblage de pièces de différents constructeurs qui ne s'accordent pas entre elles" et consommerait 35 litres/100km. Or ce modèle de microbus, qui circule aussi à Nanterre a précisément été choisi pour son caractère écolo (filtre à particules, pot catalytique et pièces recyclables) et son accessibilité exceptionnelle aux personnes handicapées. Ecologique et propre, il s'inscrit dans la politique municipale en faveur du développement durable.
Autre reproche : les fréquences jugées insuffisantes. Pour Alternance Puteaux, supprimer la gratuité permettrait aussi de doubler les fréquences. C'est méconnaître le fonctionnement des transports en Ile-de-France. En effet, rien ne dit que le STIF, l'autorité organisatrice des transports en Ile-de-France, accepterait de suivre dans la mesure où les recettes ne compenseraient pas le surcoût lié à un doublement des fréquences de passage du Buséolien.
Le service du Buséolien représente un effort non négligeable de la municipalité. Son coût, pour notre ville, est de 785 000 euros par an, dont un surcoût de seulement 80 000 euros pour la gratuité. La mairie suit de près l'évolution de la fréquentation de ces deux lignes et évaluera, après un an de service, la qualité de la prestation et son adaptation aux besoins des Putéoliens. Le cas échéant, des mesures d'ajustement seront décidées, sur la base de statistiques fiables. De son côté, l'opposition embarassée reste divisée. Christophe Grébert, bien qu'il considéra que la gratuité était une "fausse bonne idée" a pourtant voté pour, quoi qu'il en dise aujourd'hui. Quant à Bruno Lelièvre, l'élu des "Verts" du groupe Alternance Puteaux, il s'est abstenu, refusant de soutenir une mesure qui va pourtant dans le sens du développement durable, mais n'osant pas voter contre.