Dans le détail, Tesco représente même 9,24 % du total, contre 7,61 % pour Asda, quand Sainsbury's récupère le reste. En outre, si ces chaînes sont parmi les importants acteurs, l'étude ne prend pas tout le monde en compte. Mais ces résultats n'étonnent pas vraiment Nick Bubb, analyste chez Pali International. Selon lui deux critères les ont favorisés : la commodité d'achat et les prix.
Pour le consommateur qui a envie d'un best-seller, quelle solution s'offre ? L'acheter 50 % moins cher en super, ou passer chez un libraire, même une chaîne Waterestone ou WH Smith qui le vendra plus cher ? Quant à la librairie indépendante... Chez Asda, on se frotte les mains à raison : en terme de surface pour vendre du livre, le « potentiel est illimité », précise Steph Bateson, directeur des achats livres. Tout un marché serait même à construire et à conquérir pour le marchand.
Cependant, comme nous le disions, la part du marché du livre reste plus petite, si l'on s'en tient à la valeur. Des prix moins chers, même compensés par un volume qui grossit ne fait pas d'eux des acteurs si impressionnants. Chose qui justement, chez HarperCollins nécessite une mise en garde, comme l'ajoute David Roche. Si le prix est une arme d'attaque intéressante, pour établir un livre et des ventes, si le volume suit sans que les revenus augmentent également, l'éditeur y perd en intérêt...
Pour un autre regard, plus romanesque sur le livre et les supermarchés, on pourra toujours se référer à l'excellent ouvrages de Christophe Rioux, Tête de gondole.