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Aujourd'hui la question pour le PS est : "comment fonctionner autrement" ? Et si la question devenait : "si nous devions repartir de zéro, comment ferions-nous ? Respectons ce socle de départ et le reste jetons le". Voilà le socle de base du reengineering.
Cette méthode a débuté par un article de Michael Hammer dans la Harvard Review dans les années 90.
Les formes successives ont gagné en précision.
L'idée centrale est de sortir des chemins battus où peuvent toujours être gagnés des avancées marginales pour aller à l'essentiel : le coeur de métier, la raison même d'être d'un produit ou d'une entreprise.
En 2006, Ségolène Royal a été la première à inventer la "démocratie participative" avec notamment le dispositif de Désir d'Avenir. Dans le flot de contestations qu'elle subit, cette réalité objective lui est même parfois contestée alors que la réalité chronologique des faits devrait contribuer à lui attribuer au moins cet actif.
La période actuelle se prête au grand chamboulement qui est le préalable pour mieux recommencer.
Cette période a permis de casser le réflexe de contestation de la direction puisque Ségolène Royal l'a soutenue de façon ostentatoire lors de l'offensive de Manuel Valls.
Le débat sur le contenu du projet socialiste est un retour sur ses "terres" puisqu'il s'agit de l'enjeu même du dernier trimestre 2006 à l'exemple déjà de l'annonce de candidature de Lionel Jospin en 2002 qui annonçait tout simplement que "son projet n'était pas socialiste".
Il ne s'agit plus d'aller au plus petit commun dénominateur.
Il s'agit d'augmenter le numérateur.
Pour l'augmenter, il faut avoir une vision du futur. Or, la séquence des Régionales va permettre la comparaison des futurs avec une légitimité enracinée dans un territoire qui n'offre aucun espace à la hiérarchie d'un appareil de parti.
Les régionales seront bien le lancement de la présidentielle 2012 pour Ségolène Royal qui doit en cette circonstance faire vivre sa valeur ajoutée : l'essentiel pour repartir de zéro.