Et la justice britannique a donné raison jeudi à l'organiste du groupe, Matthew Fisher, en lui accordant 40 % des droits à venir sur la chanson culte. En revanche, les droits générés pendant les 42 ans écoulés depuis la sortie de A whiter shade of pale en 1967 lui ont été refusés.
Rendre à César, ce que Brutus lui a fauché
A whiter shade of pale est le premier single de Procol Harum et leur plus grand succès. Le morceau a été numéro un des ventes à sa sortie au Royaume-Uni et numéro cinq aux États-Unis. Matthew Fisher derrière son orgue Hammond, appuyé par Gary Brooker au piano : la mélodie est devenue un standart international. C'est aujourd'hui encore, certainement l'un des meilleurs morceaux de l'histoire du rock pour emballer...
Des reprises à la pelle
Le morceau a par ailleurs été repris de nombreuses fois (et risque de l'être encore, d'où l'intérêt d'en posséder les droits...). A whiter shade of pale a servi dans des films, comme dans les New York Stories (Life Lessons) de Martin Scorsese, The Waves de Lars Von Trier, ou encore Good Morning England de Richard Curtis. Il a par ailleurs été repris, entre autres, par Annie Lennox dans son album Medusa, ainsi que par Bonnie Tyler.
Après le jugement, Mtthew Fisher a déclaré qu'« Il ne s'est jamais agi d'argent. Il n'y en aura pas beaucoup de toute façon. Mais il s'agissait de faire en sorte que tout le monde connaisse la part que j'ai jouée dans l'écriture de cette chanson ».
Bien souvent les conflits de droits, l'argent, mais aussi l'égo sont au coeur de l'explosion des plus grands groupes. Pour qu'un tube comme A whiter shade of pale ne soit pas qu'une histoire de gros sous, écoutez plutôt :