Allez ! Je me lance...
Le Succube
A l’heure où les ténèbres inspirent au dormeur,
Des songes libérateurs et, dit-on bienheureux,
Elle avance charmeuse, créature sans pudeur,
Sa chevauchée nocturne, ardente comme un feu.
Dans la moiteur de la nuit, le succube se presse ;
Sombre fenêtre entrouverte aux voilages aguichants.
Céans, elle promène sur l’alcôve un regard de diablesse
Versant sur sa victime endormie des charmes insolents.
Emérgeant de sa torpeur, l’homme pousse un cri,
L’œil halluciné par l’apparition, concubine lascive.
Tout proches sont les corps palpitants de vie.
Exaltées sont les caresses ; étreintes combatives.
Hélas ! La nuit se retire, fugitive, et avec elle,
L’écho fuyant des pas de la divine tentatrice.
Brûlant de tant de baisers, en mal de la belle,
Lui s’agite en de vaines prières rédemptrices.
Laetitia la liseuse