Cela étant en moins de 200 pages, le jeune auteur débutant trousse alors une histoire, on disait à l’époque un suspense, bien verrouillée et de bonne facture. Sur fond de poker et d’arnaque, pour récupérer un magot, le joueur et tricheur professionnel William Maynard va échafauder un stratagème assez dingue qui a pour conséquence de tirer par le bout du nez le premier lecteur venu.
Parmi la bonne quarantaine de polars publiés par l’américain ce « heureux au jeu » est une belle mécanique même s’il ne s’avère pas comme le plus éblouissant. Il n’empêche, en environ trois bonnes heures de chaise-longue, écluser ce roman à l’ancienne est chose agréable. Comme il est probablement certain que la Maison de la Presse de votre coin de villégiature ne vous offre pas un choix démesuré de bouquins, sachez que ce Lawrence Block sera un compagnon sûr entre sieste et apéro.
- Lawrence Block, « Heureux au jeu », Le Seuil, 11,50 euros.
Lyon, le 31 juillet 2009.