Scoop : Une publication de Richard Lindzen, résumée en Français par Jean Martin (pensee-unique.fr), et qui fait beaucoup parler chez Anthony Watts, Lubos Motl, et tous les forums climatiques, apporte une nouvelle preuve, si besoin en était, que les modèles du GIEC, qui prédisent tous un "emballement du climat" à cause de prétendues "rétroactions positives de la vapeur d'eau" à cause de l'augmentation initiale de température liée au CO2, sont absolument faux. Comme Jean Martin écrit en français très accessible, inutile que je résume à mon tour, c'est limpide.
Et pour les réchauffistes patentés qui refusent de lire tout ce qui ne va pas dans leur sens, rappelons que Lindzen est titulaire de la principale chaire de climatologie du MIT, ce qui a priori ne fait pas de lui un charlot. C'est un sceptique de longue date, plusieurs fois amené à témoigner devant le congrès des USA, qui a claqué la porte du GIEC au tournant du millénaire à cause des dérives politiciennes de cet organisme. Il a déjà publié de nombreux travaux dans les meilleures revues scientifiques sur le rôle des nuages dans l'équilibre thermique de la planète.
Voici le résumé de J.Martin :
Dans un article actuellement sous presse au GRL ( pdf disponible) Lindzen, R. S., and Y.-S. Choi (2009),
On the determination of climate feedbacks from ERBE data
Geophys. Res. Lett., doi:10.1029/2009GL039628, in press. (accepted 20 July 2009)
Lindzen et Choi
montrent un ensemble de graphiques qui en disent long sur les
contradictions fondamentales qui existe entre les "prédictions" des
modèles du GIEC et le mesures réelles des flux sortants effectués par ERBE (Earth Radiation Budget Experiment, Expérience sur le budget radiatif de la terre) à bord du satellite ERBS de la NASA.
Sur les 12 graphiques ci-contre :
L'échelle horizontale est graduée en degrés Celsius. Elle indique la température moyenne de la surface des océans (SST)
L'échelle verticale indique la valeur du flux énergétique sortant de l'atmosphère en direction de l'espace.
Les onze graphiques à fond blanc représentent les résultats des onze principaux modèles du climat utilisés (et lourdement financés) par le GIEC et les états participants. En particulier, on retrouve le modèle GISS-ER (de Hansen-Schmidt), le modèle UKMO-HadGEM1 (Hadley Center, UK) et, pour les lecteurs français, le modèle IPSL-CM4 de l'Institut Pierre Simon Laplace (Jouzel, le Treut)....
Tous ces modèles numériques décident ou prévoient que lorsque la température des océans augmente, le flux s'échappant de l'atmosphère terrestre vers l'espace doit diminuer : Ce serait donc une rétroaction positive car un réchauffement de la planète conduirait encore à une augmentation du réchauffement par réduction de la fuite de chaleur vers l'espace. Ceci est l'argument N°1 qui permet au GIEC de prévoir des hausses de température de 2 à 6° C en 2100. Sans cet argument (mis ici en défaut), le réchauffement induit pas le CO2 seul, serait insignifiant...
Mais que se passe-t-il en réalité ?
La réalité est indiquée sur le douzième graphique (à fond jaune, en haut à gauche) qui, lui, est tracé directement à partir des mesures de flux effectuées par la mission ERBE. En opposition avec tous les modèles d'ordinateurs du GIEC, le flux de chaleur émergeant de la planète CROIT quand la température de surface de la planète (ici, la SST) augmente. Ce qui signifie que l'atmosphère devient plus transparente quand la terre s'échauffe, ce qui la fait refroidir. Il s'agit donc d'une rétroaction négative qui, au contraire des prévisions catastrophiques du GIEC, thermostate gentiment notre planète si celle-ci vient à se réchauffer, comme l'ont d'ailleurs prévu plusieurs auteurs en accord avec Lindzen.
Ceci signifie en clair que l'idée généralement propagée par les activistes qu'un réchauffement des océans envoie plus de vapeur d'eau dans l'atmosphère et, donc, augmente l'effet de serre, est... idiote. La Nature, la Terre et son atmosphère réagissent selon le principe cher à Le Chatelier (voir ici) qui nous dit que la Nature cherche toujours à minimiser les effets des perturbations qui lui sont imposées. Autrement dit, la Nature préfère les rétroactions négatives aux positives.
Autrement dit, Lindzen et Choi ont trouvé et utilisé une méthode très astucieuse pour mesurer les rétroactions réelles de l'atmosphère lorsque la température de la terre varie. Le résultat est sans appel : les modèles (Nd Oblib: du GIEC) sont tous faux et, par conséquent, les "prévisions " prédictions" "scénarios" du GIEC des +2 à +6°C ... aussi !
D'autre part, Lindzen et Choi ont, en outre, fait une observation essentielle. Voici ce qu'ils disent dans le résumé : " Results also show, the feedback in ERBE is mostly from shortwave radiation while the feedback in the models is mostly from longwave radiation. Although such a test does not distinguish the mechanisms, this is important since the inconsistency of climate feedbacks constitutes a very fundamental problem in climate prediction."
Soit " Les résultats montrent aussi que la rétroaction vue par ERBE résulte essentiellement de radiations à courtes longueurs d'onde (NDT : c'est à dire en lumière visible ou UV) tandis que la rétroaction introduite dans les modèles résulte essentiellement des grandes longueurs d'onde (c'est à dire des infrarouges). Bien que notre expérience ne puisse pas distinguer entre les mécanismes, ceci est important parce que l'incohérence des rétroactions climatiques constitue un problème fondamental en climatologie."
En fait -j'ose à peine l'écrire- cette dernière observation de Lindzen et Choi montre que non seulement les prédictions des ordinateurs du GIEC sont fausses mais, ce qui est encore beaucoup plus grave, que les prémisses du calcul sont erronés. En d'autres termes, les modèles du GIEC souffrent très certainement d'un ou de plusieurs défauts conceptuels. Dis plus simplement, la théorie qui sous-tend ces modèles est très probablement fausse.
Remarques complémentaires :
- Les modèles du GIEC démontrent, une fois de plus, leur incapacité à rendre compte de la réalité.
Il est inquiétant que sur des points aussi essentiels que celui-ci, les
rapports entre les valeurs réelles et les valeurs calculées atteignent
presqu'un facteur 10 sans que cela provoque un remise en question des
modèles. Et que dire quand les prédictions varient en sens inverse de
la réalité comme dans les derniers graphiques publiés ?
Il semble que l'idée même de remettre en question un modèle soit intolérable. Ainsi, les quelques chercheurs qui ont constaté les faits mentionnés ci-dessus, ont attribué ces énormes divergences ... à l'effet des nuages dont on sait très bien qu'ils demeurent terra incognita pour les climatologues. C'est un processus commode : Dès que les mesures réelles divergent des prévisions, vous invoquez les inconnues des nuages, ou encore, les aérosols. Et le jour est joué. - Mais
comment est-il possible que 11 modèles différents, mis au point par des
institutions différentes, puissent-ils, tous, se tromper ? La réponse
est simple : Ces modèles informatiques utilisent tous le même modèle
GCM et les mêmes hypothèses. Les différences entre eux sont minimes.
C'est encore un des effets pervers de la pensée unique qui n'a jamais
donné rien de bon en matière de Science.
Je tiens à rassurer mes lecteurs qui ont de l'estime pour la vraie Science : Il n'y a qu'en climatologie que ça se passe comme ça. Dans tout autre domaine de la science, cela aurait immédiatement soulevé un tollé et remis les modèles en question...
- Supposer
que le climat obéit à des rétroactions positives comme le font le GIEC
et James Hansen, implique que le climat de la planète serait fondamentalement instable vis
à vis de petites perturbations (comme l'ajout de quelques 0,02% de CO2
à son atmosphère). Compte tenu des énormes bouleversements qu'a subi
notre atmosphère depuis 4 milliards d'années, nous devrions, si c'était
vrai et depuis très longtemps, faire concurrence à la planète Venus
(460°C) en terme de température. Certains, comme le (dit-il) maître de
conférence en sciences économiques de Bordeaux Alain Coustou,
qui sévit sur le WEB et qui est modestement l'auteur d'une "théorie
synthétique du climat", est un grand supporter des rétroactions
positives. Il les a cumulées dans un graphique absolument délirant qui
a certainement effrayé plus d'un gogo (Appréciez le schéma (!) et les prévisions qui doivent beaucoup plaire à Hansen).
Par contre, l'observation de Richard Lindzen et Choi est compatible avec l'idée que la planète dispose des mécanismes nécessaires ( telles que l'effet Iris) pour thermostater son climat. Ce qui explique que la terre ait constamment retrouvé un climat raisonnable à plusieurs reprises au cours de son histoire mouvementée et que le système n'ait jamais divergé de manière définitive. Cette idée est partagée, au vu des observations, par de nombreux climatologues dont Roy Spencer, Miskolczi et beaucoup d'autres.
- A noter que la faible sensibilité climatique évoquée par Lindzen est très proche de celles avancées indépendamment, entre autres, par les profs Akasofu, Spencer, Klyashtorin et Lyubushin, et Bill Gray.
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Mais sans doute les profiteurs du réchauffisme professionnels, Al Gore et barak Obama en tête, sans oublier nos Borloo et consorts, continueront d'affecter de croire que les élucubrations d'un Hansen, d'un Hulot et d'autres charlatans du réchauffement climatique ont plus de valeur que les travaux d'un Lindzen, ou de Spencer, Pielke, Mikloczy, Jaworowski, Gerlisch, Christy, Michaels, shaviv, Svensmark, aboussamatov, Baliunas, Leroux, Plimer, Gray, Akasofu, Tennekes... (liste sans fin de 700 climatologues, paléoclimatologues sceptiques disponible sur la page du sénateur Inhofe, quelques uns sont cités par Jean Martin ici).
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