L’adage qui dit " quand le bâtiment va bien, tout le reste est en bon état ", est à la fois symptôme et conséquence. Le nombre de permis de construire des logements neufs, a fortement baissé en France pour le premier semestre 2009. La crise s’est installée et le secteur de la construction auquel sont rattachées diverses activités industrielles et commerciales, reste la signalétique de premier plan pour la gravité de la situation de la crise en France.
Pour le semestre écoulé de l’année 2009, le nombre de permis de construire s’est élevé à 168.930, la baisse est de 28,5% par rapport à la même période de 2008, constate Michel Mouillart
Le processus récession, malgré les efforts pour parer à la crise annoncée à grands coups médiatiques de mesures et une bougeotte effrénée des premiers décideurs dont le président de la république et son chef de l’exécutif gouvernemental, a entamé plusieurs pans économiques. La décadence dans la construction apporte davantage plus de sinistrose que d’enthousiasme à la volonté de surmonter les difficultés actuelles. Faut-il aussi comprendre que le mode choisi de sauver un capitalisme malade d’un mercantilisme de mauvais alois où la criminalité, économique et surtout dans sa face visible politique, est vachement ancrée. Puis surtout entretenue par des intouchables notamment les cols blancs qui font basse, dans l’illégalité et d’un point de vue plus inégalitaire que jamais, sur les richesses produites.
La chute des acquisitions de maisons neuves dénote donc un fort dérèglement négatif du marché de l’immobilier. Les stocks, des constructeurs plus généralement les promoteurs, dépassent la demande. Moins 32,3% de permis de construire entre avril et juin 2009, par rapport à la même période de l’an dernier, selon les chiffres communiqués mardi par le ministère de l’Ecologie. Le mois de juin, pourtant plus propice à une meilleure occupation et gestion des chantiers, a montré une baisse plus notable de 40,4%, soit l’enregistrement de 26 319 demandes de permis.
Parce que les acheteurs ne s’aventurent plus aux crédits qui s’avèrent être aussi les pires pièges de ce capitalisme destructeur de la plus simple des éthiques, l’honnêteté des systèmes banquiers où sont considérés en sécurité les économies des particuliers et même des entreprises. Autour des institutions bancaires rodent toujours une flopée de courtiers et de spéculateurs sans vergognes, avides de détourner les prestations et avantages bancaires à leurs poches, en exhibant des attraits financiers sur des produits moins transparents et hautement risqués et en miroitant davantage de bénéfices.
Aucuns des éléments et services attachés à ce secteur n’est au vert malgré certains commentaires optimistes des experts, comme celui du secrétaire d’Etat au Logement Benoist Apparu
LE PARADOXE DES EXPERTS : SCEPTIQUES ET OPTIMISTES
En conséquence de l’obstruction des ventes des logements neufs, le marché de l’ancien stagne d’une manière bien régressive. 23.000 logements anciens ont été vendus en Ile-de-France entre mars et mai 2009, soit une baisse de 32% par rapport à la même période de 2008, selon une étude publiée lundi par la Chambre des notaires de Paris et de l’Ile-France. Les propriétaires d’anciens qui espéraient investir dans le neuf, sont restés avec leur bien sur les bras. Cette région très distinguée sur le marché de l’immobilier a connu une baisse des prix sur un an de 7,9% à fin mai 2009. Les propriétaires gardent donc leurs biens plutôt que de les brader.
Certains experts et observateurs ne croient pas à une plus ample chute des prix. Pourtant elle avantage les acquéreurs qui manquent maintenant mais découragerait, peut-être ruinerait aussi certains, les promoteurs qui ont beaucoup de produits à solder. D’autres jugent cette baisse bien modeste « modeste », tel Mathilde Lemoine
Marc Pigeon
Les mesures du Grenelle de l’environnement pour favoriser les économies d’énergie dans le bâtiment n’empêcheront pas le secteur de la construction de perdre 47.000 emplois en 2009 après en avoir créé 350.000 en 11 ans, selon les prévisions fournies mi-juin par le ministère de l’Ecologie.