Paroles Thé à la menthe La Caution
Jeune, j'ai le souvenir d'une madame Nicole,
Instite qui pensait qu'un bougnoul n'était pas fait pour l'école.
Je portais un velours troué des bottes rouges en plastique
Une cagoule en laine, un chandail ou des plaies de basket.
Le coiffeur n'savait même pas encore que j'existais
Mais sois sûr que le premier qui nous a vu s'est désisté
Pourtant jeune et innocent la morve au nez sans kleenex.
On squatte le bac à sable avec nos srab'' et nos idées,
Afin de faire du vandalisme même sans le savoir.
Nos parents n'ont pas, donc on erre sans avoir.
D'après nos voisins de gros racistes, je l'précise
Nous étions mal élevés, leur berger allemand mieux dressé
Moi j'y crois pas, d'ailleurs j'y ai jamais cru
Car parental est le seul amour que j'ai jamais eu.
Donc pour pas se vénere : ce qui met a l'amande
Les vertus du nahane donc du thé à la menthe.
Refrain instrumental
Première époque bidonville ambiance clandestine
Dans un bar à Barbes : thé a la menthe, couscous, et tajine à la carte.
Plus de scopitone pour Mouloud et Saïd, Abdallah.
Avec un sale accent, pas de salamalek me dit Hassan l'athlete
Originaire d'Algerie d'Hollywood à Tamanrasset.
Plus de thé a la menthe juste des palabres amères.
Comme un malade mental j'ai mal a la tête je cavale en Stan Smith's,
Adidas jean 501 ça va j'm'en tape Ici c'est v'la l'attentat.
Pour quelques douze de plus y a des carnages dans l'air.
Cette France me désintègre. On classe l'arabe comme un barbare bancal
Nique la culture du barbecue, du steack et des fast foods
Au bled c'est la djellaba et les chandails d'Oujda à Casablanca.
C'est banal en bas de la tèss' et je m'emmerde et je pèse que dalle
Ca se balafre en bas de mon hall ma peine et ma joie se confondent
Et c'est tout ce qui reste. . . de notre héritage culturel
Refrain instrumental
Une adolescence Nastase et 501
Pento cassette de funk et le daron en 505.
Mais vint le mot problème avec un grand P
Face auquel tout le monde a tremblé ou trempé.
Apres l'innocence le pessimisme s'est ancré
Devant l'incandescence le droit chemin s'est cambré
Je lui ai tendu la main et le bonheur m'a crampé
Genre seul l'argent et l'honneur peut me rendre vrai
Mais ici on peut t'accuser de choses que si t'avais tu te pendrais
Il leur faut un arabe un noir ce que tu veux, bref du concret
On a eu la chance de jamais se prendre au sérieux
Cotoyer le vide sans jamais faire le saut périlleux
Modelant notre vie loin du saut de l'ange
A l'école nous vautours contre l'Albatros de Baudelaire
On s'est retrouvé dans le rap contre toutes réelles attentes
La recette Sampler stylo et thé a la menthe. . .
Refrain instrumental
Si tu as froid, le thé te réchauffera. Si tu a chaud, ça te détendra. Si tu es depressif, ça te réconfortera. Si tu es excité, ça te calmera. William Gladstone
Le thé à la menthe ou "Atay" est est une tradition que les maghrébins et surtout les marocains perpétuent génération après génération et la tradition marocaine veut que ce soit l'invité qui fait le thé, signe de bienvenue. Et ce sont les hommes qui sont censés faire le meilleur thé. Le thé à la menthe (en arabe : شاي بالنعناع (chāï bil n'anā), ou plus communément أتاي (atāï) en berbère et en darija) est la boisson traditionnelle des pays du Maghreb.Le thé utilisé est exclusivement du thé vert, en général du Gunpowder, réputé pour sa fraîcheur et ses vertus désaltérantes, accompagnée de beaucoup de sucre. Diffusé dans tout le Maghreb, il est servi très chaud. Il n'est pas seulement bu lors des repas, mais tout au long de la journée.
Geste d'hospitalité typiquement masculin
Le service du thé à la menthe est un rituel et est le symbole de l'hospitalité. Cette boisson accompagne tous les instants de la vie au Maroc. Sa préparation est soumise à de nombreux rituels, pour arriver à retrouver le goût authentique de cette boisson. le plus humble des montagnards vous en offrira toujours un verre.
À la différence de la cuisine, faite par les femmes, le thé est traditionnellement affaire d'homme : préparé par le chef de famille, il est servi à l'invité, et ne se refuse pas. On prête au breuvage un grand nombre de vertus, notamment toniques et digestives.
Deux théières sont préparées en même temps : l'officiant dépose dans chacune une grosse pincée de thé vert, qu'il rince rapidement à l'eau bouillante pour lui enlever son amertume. Une poignée de feuilles de menthe verte fraîche et un gros morceau de pain de sucre sont ensuite introduits dans chaque théière, et recouverts d'eau bouillante. Après quelques minutes d'infusion, le préposé au thé remue le mélange et le goûte, rajoute éventuellement quelques feuilles de menthe ou un peu de sucre. Il sert ensuite le thé à l'aide des deux théières, en le versant de très haut dans de petits verres, qu'il apporte posés sur un plateau de métal finement ciselé. Trois infusions successives sont servies, de plus en plus sucrées, et après la dernière, il est poli pour l'invité de donner le signal du départ.
Préparation
Sa préparation et son goût varient en fonction des régions et des pays du Maghreb. Il est, ainsi, plus sucré dans le nord que dans le sud du Maroc. Dans certaines régions de Tunisie, on y ajoute quelques pignons de pin. La menthe est normalement la nanah (la menthe nana, commune en Afrique du Nord). Par ailleurs, notamment en hiver quand la menthe est rare, il arrive que l'on remplace la menthe par des feuilles d'absinthe (chiba ou ch'hiba en darija maghrébin), qui donnent au thé une amertume très prononcée.
Toutefois, la recette la plus courante est celle-ci
- Verser un peu d’eau dans la théière afin de la chauffer un peu.
- Rincer la menthe, couper la partie inférieur des tiges.
- Vider la théière, ajouter le thé vert, rincer brièvement le thé avec un peu d’eau bouillante 10 secondes, jeter l’eau.
- Tordre les tiges de menthe pour exalter leur arôme ou les couper.
- Rajouter la menthe dans la théière en petit paquet.
- Ajouter le sucre, l’eau bouillante, laisser infuser 3 min pas plus car le thé deviendrai amer.
- A l’aide d’une longue cuillère mélanger le contenu de la théière.
- Servir tout de suite, se boit très chaud.
Dans le désert, la préparation du thé se fait à l'aide de petites théières en métal émaillé, que l'on pose directement sur le feu, remplies de thé, d'eau et de sucre. Comme au Maroc, trois thés successifs sont servis : les Touaregs disent que le premier est fort comme la vie, le second bon comme l'amour, le dernier doux comme la mort.
La préparation du thé a la menthe est prise très au sérieux et si on a un spécialiste dans « l'assemblée » c'est toujours devant lui qu'on dépose le service a thé et c'est un honneur pour lui de préparer le thé. Cela signifie qu'on reconnaît son « talent » et on dégustera le thé qu'il aura prépare en appréciant le dosage.
Les vrais spécialistes ne le préparent jamais en quelques minutes mais plutôt tranquillement tout en discutant. On prend son temps, on laisse le thé infuser, on vide l'eau, on recommence. Quelque fois on referme la théière après avoir ajoute un énième morceau de sucre et on continue à discuter quelques minutes avant de commencer à verser le thé. Si on trouve qu'il n'est pas encore a point, on transvase de nouveau le thé dans la théière et c'est reparti pour un tour. L'art dans tout ça, c'est que malgré tout quand le thé arrive enfin dans notre verre, il est toujours aussi chaud !
Savez vous a quoi on reconnaît un thé réussi comme ça juste en le regardant ? A la mousse qui se forme à la surface du thé. On appelle ça « le turban ». Plus il y en a et plus le thé est réussi. L'autre tour de main c'est quand cette mousse reste pendant qu'on boit notre thé et quand le verre est vide, seule subsiste ce turban dans le fond du verre.
Histoire du thé à la menthe
Quoi qu'il soit aujourd'hui devenu un élément central de la vie sociale Maghrebine, le thé à la menthe est, en fait, historiquement assez récent. Nombreux sont ceux qui pensent qu'il trouve son origine dans la volonté qu'ont eut les Britanniques de trouver, au XIXe siècle, de nouveaux marchés pour le thé, dont ils avaient développé la culture dans leur empire des colonies des Indes. La fermeture des marchés slaves après la Guerre de Crimée avait en effet entrainé une grave crise de débouché. Cela les conduisit à chercher de nouveaux marchés pour leur produit, dont, en particulier, le Maghreb. Les Maghrebins se sont rapidement emparé du breuvage infusé et ont ajouté aux infusions de menthe ou d'absinthe mais on peut aussi mettre dans les verres des branches de thym, ou de romarin. Ainsi serait né une nouvelle boisson : le thé à la menthe.
Voir aussi
- Thé
- Maghreb
- Hospitalité
- Cuisine tunisienne
- Cuisine marocaine