Durant une séance de lecture dans une librairie du Massachusetts, Jennifer Weiner, auteure en verve s'est entendu dire qu'il fallait mettre un peu d'eau dans son vin, et calmer ses ardeurs littéraires. En clair : censurer son texte en prose durant la lecture.
Son dernier livre semblait être redouté par l'établissement de Framingham, qui n'a manifestement pas coûté les allusions sexuelles ni les jurons que l'on y trouve. Et son public féminin n'en aura clairement pas eu pour son argent, qu'il n'aura pas dépensé par ailleurs, la prestation ayant été gratuite.
La question n'est pas de savoir si Jennifer emploie trop le mot « bite » dans son texte, après tout, une fois averti, chacun choisit de lire ou non l'ouvrage, ou de venir écouter une lecture. Mais on se demandera vraiment dans quelle mesure un libraire peut demander que l'auteure castre - pardon... - son livre pour de simples précautions, quelque peu superflues.
Payer le loyer d'un établissement ne permet pas pour autant de censurer l'auteur que l'on invite, estime le Guardian, à raison ! D'autant que ce type de décision peut clairement affecter les ventes possibles du livre, préjudiciable donc pour l'auteure autant que le libraire. Fort heureusement, Jennifer est pleine d'humour et c'est sur son profil Twitter qu'elle s'est vengée. « J'adore mon quartier de Boston. Particulièrement ceux qui ont demandé des insultes dans les commentaires. Chiennes de règles ! »
Quelques jours plus tard, son livre était en tête du classement du New York Times pour les meilleures ventes...