Lever poussiéreux, au son des indiens cherchant à acheter du papier pour le recycler.. Les “Paaaaaaaaaaper” volent dans le matin, et les rickshaws déjà klaxonnant viennent récupérer les enfants en uniforme.
De l’autre coté de la rue, les trois enfants de la famille qui construit la nouvelle maison (voir ici) sont assis sur le tas de sable. Eux n’iront pas à l’école.Cela parait banal, une lapalissade d’inégalité. Mais là où les sociétés occidentales cachent la misère, ici elle fait partie naturellement de la vie. Sans honte, sans gène.
Pour des yeux habitués, on ne regarde plus. Mais la scène de ce matin était une piqûre de rappel. Nous avons commencé à nous occuper à l’agence d’une association, BOSCO, qui récupère des enfants dans les rue et les ramènent à une vie sociale. Il faudra que je vous en parle un jour, c’est un projet formidable.
Jeudi, c’est aussi le jour du départ de ma petite sœur.
Le mois a filé comme un éclair. On a beaucoup visité, parlé, et je crois que l’on a encore renforcé ce lien fraternel que j’aime tant.
Une des choses dont je suis le plus heureux, c’est de lui avoir passé en si peu de temps l’envie de partir à l’étranger, de vivre une vie plus libre que celle qu’elle a à Paris et de lui avoir montré que la peur de partir se transforme bien vite en désir de rester.
Jeudi… et dans 27 jours je commence ma troisième année ici.
L’aventure continue !