Deux à trois fois par semaine, je bois en solitaire une à deux bières dans les bistrots en guise d’apéro. Une sorte de libation stricte et contrôlée accompagnée par un autre plaisir solitaire : la lecture. J’aime les bistrots qu
Quand je parle on m’écoute religieusement. Quand je tends l’oreille mon interlocuteur la berce d’histoires. Quand mon verre est à moitié vide on se presse pour me le remplir immédiatement. Quand j’ouvre mon portefeuille pour la note, on se dispute mes tickets. Quand je veux partir, il y a toujours quelqu’un qui habite sur mon chemin et qui aimerait bien m’accompagner quelques pas, quelques mètres, l’espace du trajet d’un bus ou d’un tram. Je vous ai dit que je les attire !
J’ai beau changer d’endroits, de tables, d’horaires. Rien à faire. JE LES ATTIRE ces apprentis de confesse. Pourtant je n’ai rien d’un prêtre et je ne sais même pas à quoi ressemble un prélat. J’imagine qu’il a l’apparence d’un angélique ce qui ne correspond pas à mon portrait. Je pense qui si on vient dans ma direction c’est fort possible parce que je garde mes distances avec le verbe boire que je conjugue rarement avec l’adjectif beaucoup. Cette lucidité dans les tavernes me confère un statut de confesseur attitré nommé par la dive bouteille et l’élixir qu’elle propage. Attention, l’abus d’alcool nuit gravement à la santé. S’abstenir de boire est la meilleure façon de ne pas confondre un bar avec un confessionnel et un petit buveur solitaire avec un prêtre.
En relation avec ma note « Sur le Zinc, Au café avec les écrivains », éditions folio.
Conseiller administratif responsable du Département de l'environnement entre autre chasseur d'affiches sauvages: en rapport avec cette rubrique, les liens suivants:Affiches sauvages, Genève, n'est pas une poubelle, Pierre Maudet, j'adore!, Maudet et Longchamps ouvrent le bal électorel et Sécu-municipaux-cop!, Maudet aux Pâquis!
Voir mon reportage