Le port du voile intégral, une pratique marginale en France

La question du « voile intégral » chez les femmes musulmanes françaises fait encore débat. Certains arguent qu'il s'agit d'oppression et que les droits de la femme ne sont pas respectés, monsieur Darcos quand il était ministre de l'Éducation déclarait que voir une jeune fille entièrement voilée « à l'école de la République, c'est pour moi une horreur. Il n'en est évidemment pas question ».
D'autres insistent sur le fait que porter ou non le voile est une question de choix et donc de liberté d'expression. De leur côté, les représentants musulmans avaient insisté sur le fait que c'était une pratique marginale qui devait se régler par la pédagogie et non l'interdiction. Il faut préciser aussi que le port du voile intégral n'est pas mentionné dans le Coran.
L'idée d'une commission d'enquête parlementaire lancée par André Gerin le 08 juin a donc été abandonnée au profit d'une mission parlementaire d'information. Elle devrait rendre un rapport fin janvier 2010 précise l'AFP.
André Gerin était aussi revenu sur le vocabulaire à employer demandant d'utiliser le terme neutre de voile intégral plutôt que burqa ou niqab (voile intégral des femmes afghanes). Dernièrement, la France avait d'ailleurs été innocentée après la plainte de plusieurs élèves exclues pour port du voile.
Dans le cadre de cette mission parlementaire d'information la SDIG (sous-direction de l'information générale) a rapporté au ministère de l'Intérieur que seulement 367 femmes seraient concernées par le port du voile intégral en France. Il a été toutefois précisé à l'AFP qu'il ne s'agissait que d'une « première approche rapide qui sera suivie d'une étude plus approfondie ».
La DCRI (Direction centrale du renseignement intérieur) avait, elle aussi, rendu une note de service au ministère de l'Intérieur. Elle faisait état d'une pratique marginale qui touchait essentiellement de jeunes femmes (de moins de 30 ans) qui vivent pour la plupart en ville. Elles seraient de plus pour le port du voile intégral.