Jocelyn et Oggy, Ysilde et Hello Kitty, chaperonnés par pôpa...
Bip, bip, bip…
Des courbes de données vitales qui me donnent des sueurs froides…
Un univers médical et figé…
L’écran de contrôle du minuscule malade clignote, des machines envahissent chaque parcelle de corps… des câbles qui gênent les gestes naturels…
Une situation qui se dégrade jusqu’à l’hospitalisation en réanimation, bébé endormi artificiellement pour passer « le cap », corps inerte, "où es-tu ?" …
Notre rencontre est si difficile, parasitée par la culpabilité.
J’aimerais avoir d’autres souvenirs de cette journée dont la précocité dans le calendrier logique de naissance nous a surpris.
Deux mois d’avance, quand même, petit chenapan !
J’aimerais avoir d’autres souvenirs de ton arrivée dans notre vie, petit poussin à peine pourvu de duvet, petit caneton souffreteux mais déjà si décidé à s’en sortir.
Et puis l’inconcevable : j’étais en train de te tuer, silencieusement, insidieusement… sans rien savoir de ce qui se tramait, là, dans le nid douillet.
Alors, tu as décidé de prendre les choses en main et de choisir le 29 juillet pour ton arrivée au lieu de la fin septembre.
3 ans après, les souvenirs restent, toujours vivaces, toujours douloureux, les sons, les odeurs, les sensations traversées sont encore là, à peine atténués par ces 36 mois où tu as su nous démontrer ta force de caractère.
Aujourd’hui, je suis heureuse de souhaiter un joyeux anniversaire à mon fils : Jocelyn, petit garçon intrépide, câlin et que rien ne distingue des autres.
Une chanson que Jocelyn adore : « Plug in baby » de Muse… ironie pure, ce titre… parfait pour un petit bonhomme qui a commencé sa vie en mode « plug in » !