Comme un certain nombre d’entre vous, j’ai joué à l’euromillion dans l’espoir d’empocher les 130M€. Toujours amusant d’observer que nous soyons si nombreux irrésistiblement attirés par tant de millions, sans qu’aucun d’entre nous n’envisage même une seconde qu’une telle somme en banque ne serait pas forcément une bonne chose (regard des amis qui change, tout devient accessible sans effort,…), mais là n’est pas l’objet de ce post.
Alors que je me balladais dans la rue avec un ami, mon regard fut attiré par l’enseigne du loto d’un buraliste, me rappelant que j’avais joué, et qu’il était grand temps de rendre concrets mes gains potentiels. Mes chances sont de l’ordre d’1 sur 76 millions, et je suis malgré tout très confiant, comme à chaque fois, en tendant mon ticket à cette charmante dame, non sans oublier de lui faire un sourire en guise de bonjour.
Je suis convaincu qu’il faudrait un miracle pour qu’elle pousse un cri strident annonciateur de mes millions, et même si j’ai du mal à croire en Dieu, je dois bien me rendre à l’évidence que l’existence des miracles m’apparaît évidente. Je suis finalement convaincu que je vais gagner, comme à chaque fois. A la place de son cri bestial, festif, elle éclate littéralement de rire, sans raison apparente, en m’achevant d’un “peut-être la prochaine fois”, aussi condamnable que le fameux “on peut rester amis” d’une femme qui vous quitte. Le tout devant témoins !
Mais qu’ai-je donc fait à cette femme pour qu’elle se réjouisse de ma détresse de joueur déçu ? Une chose est certaine, je ne remettrai plus les pieds chez elle. Je suis catégorique… mais imaginez que la prochaine combinaison Flash gagnante sorte de sa machine, actionnée par sa main… elle redeviendrais alors sympatique. Je vais peut-être lui donner une deuxième chance finalement…