Boubékeur est un humaniste de l’image. Ses photos, ce sont « des scènes de vie ordinaires », des traces d’un monde qui ne cesse de changer. Si mise en scène il y a, c’est dans l’ensemble de la série qu’on la perçoit. A travers de la série de photos présentée à la galerie Art'et Miss jusqu’au 31 juillet dans le cadre de l’exposition « Photographie, digigraphie, arts numériques », il nous fait découvrir le visage populaire et quotidien du Caire.
Boubékeur échappe à l’image banale de l’Egypte en en photographiant la routine, l’homme dans son quotidien, des images de tous les jours. A ces images, la photographe ajoute quelques mots. C’est alors que cette routine devient poésie, à l’image de « l’Ame de fer », sous-titrée « D’une main de fer, je prêcherai la non violence… ». La sérénité d’une boutique d’une boutique obscure, le sourire de cet homme qui demande « Alors, tu n’as pas encore compris ? », deviennent des instants emprunts d’Humanité, d’universalité.
Un monde en mouvement, des gestes simples, de tous les jours, un regard impassible apte à rendre le spectateur songeur. Regarder ces photos, c'est entendre les bribes d'une conversation qui vient du dehos, saisir les bruits de la rue, sentir la chaleur du soleil sur ses épaules. Ce témoignage en noir et blanc est plein d’une sagesse orientale, calme et douce, comme en paix.
Camille du Plessix
Retrouvez les photographies de Boubékeur sur le site marchand de la galerie Art’et Miss .