Sur les 33 circonscriptions métropolitaines supprimées dans 27 départements, 10 sont détenues par l'UMP, 19 par le PS, 2 par les Verts et une par le PCF. Dans cinq départements (Allier, Charente, Nièvre, Hautes-Pyrénées et Haute-Vienne), le PS perd un siège alors qu'il les détenait tous. La Creuse et la Lozère ne seront plus représentées que par un seul député. En contrepartie, 21 circonscriptions ont été créées dans 14 départements, auxquelles s'ajoutent 1 siège à Saint-Barthélemy et 11 autres pour les Français de l'étranger.
« En appliquant ce redécoupage aux résultats des élections législatives de 2007, la droite aurait obtenu 30 sièges de plus et décrocherait 24 des 33 nouvelles circonscriptions » assure Christophe Borgel, secrétaire national chargé des élections. Le PS a calculé que la gauche devrait recueillir 51,3 % des suffrages pour obtenir une majorité à l'Assemblée alors que l'UMP décrochera la sienne avec moins de 48,7 %.»
Alain Marleix, le secrétaire d'Etat aux collectivités locales, qui a piloté ce nouveau schéma, parle de découpage équilibré. Equilibré en faveur de la Droite ce qui n'est pas surprenant compte tenu de son apprentissage effectué aux côtés de Charles Pasqua, un as du redécoupage.
Marleix a veillé à ne pas suivre les recommandations du Conseil d'Etat dans vingt circonscriptions, ce qui est énorme. Et tout état de cause, le conseil des ministres a entériné la proposition du responsable UMP et M. Sarkozy était assez lucide pour accepter ce qui favorise sa majorité UMP-NC.
La Gauche a promis de se battre bec et ongles contre ce projet : la rentrée sera chaude à l'Assemblée nationale. S'ajoutera la création de la fonction de conseiller territorial destinée à remplacer conseillers généraux et régionaux. Sur 6000 élus locaux 3 000 vont passer à la trappe. Quant aux compétences de la nouvelle assemblée, ne rêvons pas, elle perdra nombre de celles des assemblées locales actuelles. L'intercommunalité devrait jouer un rôle plus important. Mince consolation.