Conflits d’intérêts et financement industriel influencent les résultats de la recherche sur le cancer, selon une analyse de 1.534 essais cliniques
Les résultats des études et essais cliniques sur les divers traitements du cancer sont directement dépendants des conflits d’intérêts des chercheurs (liens financiers personnels ou institutionnels) et/ou du financement des recherches par les laboratoires qui produisent les médicaments testés dans ces essais. Les études biaisées par les conflits d’intérêts ont au moins deux fois plus de résultats plus favorables aux médicaments et autres procédures testés que celles indépendantes. Le taux de survie attribué aux mêmes « interventions » – terme utilisé dans le texte original – serait significativement exagéré par les auteurs ayant des conflits d’intérêts, par rapport aux indépendants.
Ce qui veut dire en pratique que des médicaments estimés efficaces et censés réduire nettement le taux de mortalité ont en fait un bénéfice largement surévalué. Donc un nombre potentiellement important de patients sont traités par des moyens qui ne sont pas plus efficaces que l’absence de traitement ou les méthodes moins invasives. C’est ce que montre une analyse de 1.534 essais cliniques publiés en 2006 dans 8 grandes revues internationales (voir plus bas). Analyse faite par Reshma Jagsi et al. de l’université du Michigan et parue le 11 mai sur le site de la revue Cancer, sous le titre « Frequency, nature, effects, and correlates of conflicts of interest in published clinical cancer research » (Fréquence, nature, effets et corrélations des conflits d’intérêts présents dans la recherche sur le cancer ayant fait l’objet de publications. Cancer 2009; DOI: 10.1002/cncr.24315).
Il faut dire d’emblée que les chiffres doivent être relativisés, parce que, comme le précisent les auteurs eux-mêmes dans le texte complet (réservé aux abonnés), ils ne se basent que sur les déclarations de conflits d’intérêts et de financement industriel. Or on sait que ces déclarations sont bien loin d’être complètes. La situation réelle est donc probablement pire que l’image qui se dégage de cette analyse.
D’autant plus que l’analyse ne se base que sur les études publiées, alors que, comme nous le disions en octobre 2008, l’industrie pharmaceutique occulte systématiquement ses ratages: « Cancer: seul un essai clinique sur cinq est publié« . Les essais publiés étant, on s’en doutait un peu, ceux qui présentent les médicaments des sponsors sous une lumière favorable.
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Conflits d’intérêts et financement industriel influencent les résultats de la recherche sur le cancer
Toujours dans le même ordre d’idées, après plusieurs recherches infructueuses, j’ai contacté la Société Canadienne du cancer pour savoir où trouver des statistiques de survie pour le cancer du sein. Actuellement tout ce qu’on trouve est sur 5 ans. Les statistiques sont bonnes pour 5 ans: taux de survie de 85% environ.
C’est bien… bravo… à genoux tout le monde et remerciez la science et la médecine et les grandes pharmas… Alleluia !
Ces chiffres donnent à penser au citoyen en général que la médecine guérit le cancer du sein, dans la grande majorité des cas.
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Peut-on guérir d’un cancer du sein ? (mourir d’autre chose 25 ans après le diagnostic par exemple)
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Quel est le taux de survie pour 10 ans ? 15 ans ? 20 ans ? bref… la durée de survie moyenne.
Il ne faut pas oublier qu’un diagnostic de cancer du sein peut survenir dans la jeune quarantaine… anyway, à n’importe quel âge… on veut savoir !!!