Pour preuve New York Times a consacré Courrier International à des « artisants-blogueurs » qui touche quelques subsides de leur hobby. A la lecture de ce papier et par ailleurs étant moi-même un de ces écrivaillons, j’avoue ressentir un sentiment pour le moins mitigé.
Tout d’abord, force est de constater que pour de telles expériences touchent peu ou proue au marketing : « je te donne ça, en échange t’es gentil avec mon produit » où si il y a une sorte de buzz qui se crée, c’est une campagne à peu de frais pour la boite en question au pire c’est quelques centaines ou quelques milliers de personnes qui auront été impactées. A titre d’exemple, une campagne pour une chaine de supermarchés a généré 800 billets, 3 200 messages sur Twitter, soit une audience de 2,5 millions de personnes en l’espace de trente jours pour un coût de 3 000 dollars réparti sur 6 blogueurs « influents ».
Cependant, est-ce que ce modèle du « gagnant/gagnant » est viable à long terme ?
Sans avoir de réponse définitive, je suis assez dubitatif sur une généralisation de ce phénomène, de nombreuses questions apparaissent. La population Internet française a-t-elle une taille suffisante ? Hormis quelques niches (technophile, quelques vraies plumes), combien de blogueurs peuvent en vivre ? En multipliant des billets sponsorisés, le blogueur ne risque-t-il pas de perdre en crédibilité et donc à terme en audience (c’est valable aussi pour moi d’ailleurs) ? Est-ce cela ne va pas contribuer à transformer l’essence même des blogs ?
Voilà quelques unes des problématiques que je me pose à la périphérie de ma propre activité de chroniqueur militant.
Je vous laisse en prime l’interview de Thierry Crouzet (les blogs d’infos peuvent-ils vivre du don ?)
Peut-on vivre du donpar roquerols
Article écrit dans le cadre d’un partenariat avec Courrier International.