Couler le Bismark

Publié le 28 juillet 2009 par Theatrum Belli @TheatrumBelli

***

Réalisé par James Cameron, l'Expédition Bismarck fait appel à des historiens renommés et des témoins de l'époque. Ainsi, deux rescapés allemands accompagneront l'équipe jusqu'au lieu du désastre, racontant les dernières heures du cuirassé.

Pour réaliser ce superbe documentaire, Cameron a fait appel, comme pour son film sur le Titanic, au navire océanographique russe Keldysh et ses deux sous-marins Mir 1 et Mir 2. Les deux submersibles rapportent de superbes clichés de l'épave du Bismarck. Les images intérieures sont quant à elles obtenues par les petits robots ROV. L'ensemble du récit est accompagné de reconstitutions très réussies en images de synthèse. La fin de ce documentaire est également très intéressante d'un point de vue historique. L'inspection de la coque ne révèle en effet aucun impact de torpille ayant perforé le blindage du navire. Les Britanniques avaient pourtant affirmé que le coup mortel avait été porté par une gerbe de torpilles du croiseur lourd HMS Dorsetchire. L'absence de brèche relevée par Cameron et son équipe démontre le contraire et appuie la thèse évoqué par les survivants. Une fois les officiers de la passerelle tués et toutes les pièces mises hors de combat, l'équipage aurait décidé de saborder le navire.


D'un déplacement de 52.000 tonnes à pleine charge, le Bismarck est lancé le 14 février 1939 par les chantiers Blohm & Voss. Long de 251 mètres, il était armé de 8 pièces de 380 mm en quatre tourelles doubles, 12 pièces de 150 mm en six tourelles doubles et 16 pièces de 105 mm en huit montages doubles.