Et justement, quand il écrit, cela froisse quelque peu la sensibilité de son éditeur ; à sa demande expresse, le romancier a rongé son frein dans le texte Un roman français, qui sort le 18 août. Mais attention, révèle l'Express, ce n'est pas durant la rédaction, mais après la première vague de tirages que le livre a dû être modifié, alors que Grasset se rendait compte d'un passage quelque peu virulent.
Souvenirs, souvenirs...
En février 2008, Frédéric se faisait en effet prendre le nez, ou presque, dans la ligne de coke, comme l'aurait dit Nougaro, le tout sur un capot de voiture, et fut placé en garde à vue, suite à son arrestation (voire les détails de cette affaire poudrée).
Or durant trois pages de son livre, Freddy se fait la main sur le procureur, Jean-Claude Marin, dont il estime qu'il lui doit une prolongation de sa garde à vue, fait contesté par Laurent de Mesle, interrogé par le journal. En effet, l'auteur n'aura fait que passer une nuit supplémentaire au « dépôt », mais non en garde à vue, pour attendre son passage devant le procureur. Ainsi, il n'y aurait pas eu de prolongation, mais Freddy dans son ouvrage comptait bien se venger tout de même, et jouer les siennes de prolongations, à sa façon.
Olivier Nora, PDG de la maison a demandé à ce que les trois pages où Fred vomissait le nom du procureur, à 23 reprises, agrémenté de qualificatifs cinglants, dans ce que nos confrères qualifient de « litanie », soient retirées. Elles seront remplacées par : « Les mots : Jean, Claude, et Marin, pour les générations à venir seront le symbole de la Biopolitique aveugle et de la Prohibition paternaliste. »
L'intéressé reste tout à fait provocateur : « Je n'ai pas le droit de dire tout le bien que je pense de Jean-Claude Marin... »
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 12 août à 12:26
M. B a ete detenu au depot de Paris sur “ordre” du procureur de la Republique de Paris.
En realite d’un des substituts du procureur de la Republique de la section P12 mais qui peut recevoir un ordre direct du procureur de la Republique de Paris.
Au vu des conditions de detentions du depot a Paris et de cette detention inutile et illegale (CEDH Zervudacki c. France), il aurait mieux fait d’aller a la Cour europeene des droits de l’homme pour violation des articles 3 et 5-3, 5-4 de la Convention europeene des droits de l’homme.
Et de se faire condamner pour le livre, cela aurait rajoute l’article 10 de la Convention…