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Se prendre pour des Captains Awesome

Publié le 28 juillet 2009 par Sukie

* regarder Chuck pour comprendre

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yvonne strahovski

Ma mère pense que je fais du marketing. En vrai, je suis une webmarketeuse. Ca veut dire pompeusement que j’essaie de booster l’influence et la visibilité en ligne de mes clients. En soirée (mariage/baptême/barmitzva), pour faire court, je dis que je bosse dans le web. Mais c’est faux. Bosser dans le web ça ne veux rien dire parce que pour le commun des mortels ça veut dire que je fais de l’informatique. Je l’ai entendue tellement de fois celle-là. Je ne code pas, je ne développe pas, je ne fais pas des sites internet, je ne répare pas les ordis (sauf le pc de mon père). L’horreur. J’arrive avant ou après, pendant je fais de la gestion de projets ou de conflit selon.

Je passe à peu près 14 heures par jour devant mon écran, parfois plus, et j’observe. Les tendances, les gens, les usages, ce qui fonctionne, ce qui foire, ce qui fait rire les gens, ce qu’ils aiment partager avec leur voisin, dans le jargon, on parlera de la magie du viral. Facebook, Twitter, les blogs, les discussions online je les écoute. Tout ça fait partie de  mon travail. Parfois ça ressemble à de la socio. J’essaie de comprendre les mécanismes. Au delà des machines, des outils, des supports, l’être humain reste au centre des préoccupations. Parce que pour comprendre pourquoi tout cela fonctionne, il faut comprendre comment les gens pensent pour ne pas critiquer gratuitement ou s’extasier aisément.

J’essaie de prendre du recul, de ne pas faire partie du troupeau, parfois c’est compliqué. C’est plus facile de se fondre dans le moule et dire combien la tendance est géniale bien qu’elle soit fucking bullshit. Je me demande pourquoi les gens se précipitent sur tel ou tel service. Je ris parce qu’on est souvent à la bourre ou qu’on copie bêtement (ce qui ressemble parfois à du suçage de boules et je déteste ça). Les services web c’est un peu comme les séries américaines, on a en France, parfois/souvent une ou deux saisons de retard. Et puis quand ça débarque, ça fait un carton. Ca blase ceux qui auraient choper ça en avance et qui s’en taperait des rediff (ça tape surtout sur le système). Autrement les bons scénaristes traversent l’Atlantique et se font de la maille là où on leur donnera un peu plus de chance.

Si vous êtes vous mêmes férus de web, de réseaux sociaux, vous aurez constaté que la grande mode du moment, c’est d’utiliser Friendfeed. Comme je le disais dans un de mes tweets, c’est un peu vintage comme concept. C’est comme ressortir les vieilles fringues de maman et de faire croire que c’est la mode. Mais qui croit-on berner. Aux States ou en Corée du Sud, ils sont déjà passé à autre chose pendant qu’on se pâme devant le machin.

Le web s’est embourgeoisé. On pète parfois plus haut que notre cul. Et je ne trouve pas de raison légitime à tout ça. Il n’existe pas une « élite » du web ou quelque chose de ce genre. Appartenir à un blogo-cercle quelconque ne nous donne pas plus de pouvoirs (mais peut être plus de privilèges à mon grand désarroi). Parfois ceux qui ne sont pas « du milieu » voit des paillettes comme s’il existait un showbiz de la blosphère ou du web en général. Mais derrière tout cet écran de fumée, on est encore là avec notre barque en bois et nos rames. Je ne devrais sans doute pas dire tout ça. Mais ça ferait du bien que nous redevenions un peu plus humbles.


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