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Le Chevalier errant suivi de l'Epée Lige / George R.R. Martin

Par Bibliomanu
Le Chevalier errant suivi de l'Epée Lige / George R.R. Martin Oui, je sais, je sais, je sais. Il n'y a pas si longtemps, j'ai dit ceci : "le bavardage et l'artillerie descriptive en Fantasy me portent à croire que cette littérature n'est décidément plus pour moi."
Et puis cela, plus tard : "tout simplement, je crois ne plus être sensible à l'univers médiéval, aux batailles, à l'aspect stratégico-politique qui touchent à ce genre d'ouvrages."
Cependant, j'avais aussi dit ça : "mais je sais aussi qu'il suffira d'une belle couverture (quand ce ne sera pas la quatrième) ou que je succombe au discours passionné d'un lecteur persuasif pour que j'y remette un coup d'oeil."
Ça n'a pas loupé. En voyant la couverture du Prélude au Trône de Fer, une petite pincée de nostalgie m'a étreint. Des chevaliers en armure, pensez donc ! Ça a de quoi éveiller vos souvenirs de films moyenâgeux, de combats épiques, de tournois où celui qu'on croyait battu à plate couture se ressaisissait (enfin!), se relevait d'un coude, la tête pleine de boue, apercevait son adversaire, un fourbe de la première heure, lequel venait de se tourner, les bras levés, vers une foule en émoi et une princesse déconfite. Vous connaissez la suite, non ? De la force à revendre quand on le croyait au trente-sixième dessous, et l'heure de la raclée a sonné. Du Rocky Balboa à la sauce médiévale, si vous voulez, une recette qui avait fonctionné en son temps.
Il y a donc eu cette réminiscence à laquelle se sont greffés les propos unanimement élogieux autour du Trône de Fer. Le roman étant assez court, je me suis dit que ce serait une bonne manière d'avoir un aperçu de l'univers créé par George R.R.Martin, sans pour cela me lancer d'emblée dans un cycle à rallonge.
En règle générale, je vois d'un mauvais œil les parutions fonds de tiroir que les éditeurs balancent en librairie une fois qu'une série a connu le succès : prélude à, l'aube de, préquelle à... Comme si, d'une certaine manière, on allait éditer un bouquin avec deux ou trois novellas en attendant les épisodes suivants qui tardent à venir. Des a priori pas toujours justifiés.
Une fois balayé celui concernant cet ouvrage, dont les titres qui le composent étaient déjà parus dans les anthologies de nouvelles réalisées par Robert Silverberg, la surprise était au rendez-vous. George R.R. Martin a du style, de l'expérience aussi, cela se sent. Très vite, on se retrouve emporté dans son univers où action, humour et personnages forts forment un mélange détonnant. Pas besoin de dons, de pouvoirs ou de magie à tous crins pour cela, et c'est tant mieux. Pour un peu, on serait enclin à penser que l'auteur fait figure d'extra-terrestre dans le paysage de la Fantasy.
Voilà, il ne me reste donc plus qu'à tremper le premier orteil dans cet océan de mots qu'est Le Trône de Fer.
Le chevalier errant suivi de l'Epée Lige / George R.R. Martin, traduit de l'américain par Paul Benita et Jean Sola, Pygmalion, 269 p.

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