Quand Mamina sort à nouveau (de) sa coquille...

Par Olif

...Saint-Jacques priez pour elle! La saison démarre à peine que voilà déjà le retour de la sérial-coquille-killeuse! J'ai nommé Mamina, grande bâtonnière dans l'ordre de Saint-Jacques, et qui a fait plusieurs fois l'aller-retour Bourges-Compostelle sur les genoux pour expier toutes les Pecten maximus qu'elle a sacrifiées sur l'autel de la gastronomie, et toutes les noix qu'elle a cuisinées, et surtout mangées! A tel point qu'elle ne sait plus quoi faire de tous ces jolis cendriers qu'elle entasse inutilement dans un coin. Ben c'est vrai, de nos jours, plus personne ne fume, surtout à table! Et les pélerins de Compostelle arborent de plus en plus rarement la coquille autour du cou, mais ce n'est pas la peine de chercher, il n'y a pas de contrepéterie.

"Ultreïa! Ultreïa! E sus eia Deus adjuva nos!"


Cette semaine, pour le 15 ème menu hebdomadaire de Mamina, j'ai droit officiellement (mais exceptionnellement?), à deux vins, car il sera dur de boire le même sur l'entrée, même balsamiquée, et le plat. Au menu, donc, des COQUILLES SAINT-JACQUES, VINAIGRETTE DE BALSAMIQUE AUX NOIX suivies d'un PAVE DE BŒUF DE SALERS ET SA COMPOTE DE QUEUE DE BŒUF A LA POLENTA CREMEUSE et d'une FOUGASSE AU RAISIN.

Un vin du coin, celui de Mamina, avec les coquilles, un beau Sancerre, voilà qui ne pourra que faire plaisir à Monsieur Mamina, j'espère, et pour la viande, un beau rouge charpenté, un vin du Sud encore un peu jeune, mais je viens de le rentrer en cave alors il fallait absolument que j'y goûte!

Cette cuvée de Sancerre 2006 de Sébastien Riffaut s'appelle Akméniné, ce qui signifie  "A ta santé Mamina" en patois berrichon du XIVème siècle. Le nez est très mûr, sur les agrumes et l'ananas, l'attaque  est tonique, avec une petite pointe de perlant, particulièrement discrète  pour moi (Mme Olif y est plus sensible!). Personnellement, je trouve que cela renforce la tension et la minéralité de ce vin, à l'équilibre plutôt riche et puissant. Tout à fait ce qu'il faut pour accompagner les CSJ de Mamina, qui sont très réhaussées en goût. A ta santé, Mamina!

"Ultreïa! Ultreïa! E sus eia Deus adjuva nos!"

15€ aux Jardins de Saint-Vincent, mais on en trouve également chez Saint-Antoine.

"Ultreïa! Ultreïa! E sus eia Deus adjuva nos!"

Place ensuite à un Faugères cuvée Jadis 2004 de Didier Barral. C'est encore jeune, bien jeune, avec des arômes presque primaires de syrah, sur le versant végétal et floral (artichaut, olive noire). La matière est  serrée, avec une acidité bien présente, et une petite note balsamique croquante finale, plutôt habituelle sur cette cuvée. Je ne le goûte pas aussi bien que le 2001 et le 2003 à ce stade, mais je reste néanmoins confiant pour l'évolution ultérieure. Sur un beau pavé de boeuf bien saignant, il a tout à fait sa carte à jouer, même dans sa jeunesse!

19€ aux Jardins de Saint-Vincent, toujours!

Quant à la fougasse aux raisins, on en mangerait, même le verre vide!

Olif