Comme promis via mon nouveau compte Twitter, voici quelques images de ma randonnée du week-end dernier. Destination les Southern Alps, à 170 km à l’est de Christchurch…
Il y a tout juste une semaine, à la fac, avait lieu le traditionnel Clubs’ Day, organisé par la University of Canterbury Students’ Association (UCSA). Ainsi, des hispanophiles de la Spanish Society aux ingénieurs de la Engineering Society, des mécanos de la Motorsport Society aux chrétiens de la… Christian Union, en passant par les pom-poms de Varsity Cheerleading et les rigolos de Killing as Organised Sport (Kaos), chaque association avait l’occasion de tenir un stand, de se présenter aux étudiants et, avec plus ou moins de réussite, de recruter de nouveaux membres pour ce second semestre universitaire. Personnellement, j’ai laissé mon mail à la French Society et, surtout, rejoint le Tramping Club…
Tramping ? Vous ne savez pas ce qu’est le tramping ?! Rassurez-vous, la plupart des anglophones de la planète non plus !! En effet, les Britanniques, les Américains et les Australiens parlent plutôt de hiking, de trekking ou encore de bushwalking, mais c’est comme ça, les Kiwis n’ont qu’un seul king : le tramping. Pour ceux qui n’auraient pas compris, le Tramping Club est un club de cAMPING avec les TRipes – bref, un club de randonnée !
Pour le premier week-end du semestre, une rando dite “re-freshers” était au programme, direction les Otehake Hot Pools ! Niveau facile-moyen, sur deux jours, avec camping en forêt ; idéal pour se (re)mettre en jambes. Départ samedi matin, retour dimanche soir ; tant pis pour le week-end studieux. Cela s’annonçait sympa, ça l’a été !
Sympa, je vous dis...
Sous un ciel toujours clément et souvent bleu, nous avons été une quarantaine d’étudiants – quasi-intégralement internationaux – à découvrir les magnifiques sceneries des Southern Alps, au fur et à mesure de notre avancée le long de la Taramakau River, dans la forêt du Kaurapataka Lake et enfin sur les bords de l’Otehake River. Euh, “le long”, “sur les bords”, oui, parfois… mais pas toujours : notre fameuse avancée s’est parfois faite dans la Taramakau River et dans l’Otehake River ! Les ponts n’étant visiblement pas à la mode dans la région, il nous a fallu nous lancer dans une bonne dizaine de traversées de rivière, avec de l’eau parfois jusqu’à la poitrine, nos sacs sur le dos, le tout sur des rochers rendus très glissants par le soufre et donc particulièrement redoutables lorsque le courant s’invitait lui aussi à la fête. Je n’avais jamais expérimenté cela ; ce fut une belle initiation ! La balade en forêt n’a pas été de tout repos non plus, avec quelques descentes sérieuses et boueuses et un chemin pas toujours évident à distinguer. Même difficultés parfois dans la vallée de l’Otehake, rocailleuse et exigeante, donc moyennement reposante pour les chevilles. Une rando plus “moderate” que “easy” en fin de compte, mais c’est d’autant mieux pour les souvenirs ! :)
Alors que la nuit tombait, nous sommes finalement arrivés, in extremis, en terres promises – ou plutôt en sources promises : les Otehake Hot Pools n’attendaient que nous ! Trempés et gelés, mais contents d’avoir atteint notre objectif, nous avons été quelques uns à nous arrêter directement dans ces deux petits bassins pour nous y réchauffer, nous et nos vêtements. Et ça, croyez-moi, ce fut bonheur ! Nous y avons passé une soirée assez surréelle et mémorable, à dîner dans des vapeurs de soufre, à vider quelques cubis sous les étoiles et à discuter entre Américains, Kiwis, Allemands, Français ou encore Suédois, certains carrément en maillot de bain, profitant de cette baignoire où l’eau ne refroidit jamais.
Nous sommes repartis le lendemain matin, en évitant cette fois le parcours forestier… et donc en ajoutant quelques traversées de rivière à notre menu du jour ! La beauté du paysage était intacte, mêlant sommets enneigés et pierres colorées par le soufre, forêts denses et paysages lunaires, rivières limpides et marais tapissés de mousse. Nous n’avons croisé personne durant ces deux jours, ni vu de traces de pollution humaine. Rare.
Vous connaissez le refrain : je vous laisse découvrir tout cela en images, en cliquant ici…