C'est l'Inspection générale des l'administration de l'Éducation nationale et de la Recherche qui devrait auditer les universités d'Amiens, Arras, Antilles-Guyane, Caen, Chambéry, Grenoble 2, Lille 1, Lille 3, Lyon 2, Nîmes, Orléans, Paris 1, Paris 3, Polynésie française, Reims, Réunion, Rouen, Toulon et Toulouse 2.
L'objectif de cet audit est d'« éclairer les conseils d'administration et les présidents sur les forces et les faiblesses de leur université, à partir d'un diagnostic complet dans quatre domaines : gestion des ressources humaines, gestion financière et comptable, gestion patrimoniale et systèmes d'information », selon le ministère.
Le ministère a par ailleurs précisé que « c'est sur la base de ces audits et des efforts consentis par les universités pour se conformer à leurs recommandations que le ministère décidera de leur passage à l'autonomie ». Si les universités veulent être autonomes, il faudra donc qu'elles se conforment à ce que le gouvernement attend d'elles. Une drôle de conception de l'autonomie. Laisser le financement au privé : oui. Laisser une liberté pédagogique : non. On finirait presque par croire Marcel Gauchet, qui déclarait dans un entretien accordé à nos confrères du Monde, que « l'autonomie des universités n'est qu'un mot ».
Six écoles d'ingénieurs passeront à l'autonomie dans le même temps : ENSI Bourges, ENSC Montpellier, École centrale de Nantes, ENIT Tarbes, INSA Rouen et Chimie Paristech.
La vague emporte tout sur son passage...