Le Congo actuel n’a rien à voir avec celui de Tintin. Ce pays maudit n’en finit pas de sombrer dans l’inhumanité la plus profonde et désespérante. Une situation décrite dans le rapport de l’ONG Human Rights Watch (HRW), rendu public le 16 juillet dernier.
Celui-ci s’attarde sur les violences sexuelles perpétrées par l’armée régulière, qualifiées de “généralisées”. Dans ce paysage de désolation, au cœur des ténèbres, les nombreux casques bleus présents hétéroclites et désorganisés réunis au sein de la MONUC , plus importante force de la paix dans le monde, apparaissent comme le témoignage d’une bonne conscience internationale vite et mal assumée .
En RDC , on ne conte pas fleurette . Le viol y est une arme de guerre largement utilisée pour terroriser, punir et contrôler les populations.
Pas de codes amoureux, pas de morale, pas de tabous. Les violences sexuelles qui “ont encore doublé, voire triplé”, selon HRW, touchent toutes les femmes. De 3 à 80 ans. Les victimes sont souvent des enfants (65 %), parfois âgés de moins de 10 ans (10 %).
Le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) a ainsi recensé, pour 2008, 15 996 nouveaux cas de violences sexuelles dans l’ensemble du pays. Au total, le chiffre de 500 000 viols est avancé. En 1998 Le Tribunal Pénal International de la Haye a qualifié le viol de masse de crime contre l’Humanité.
Lovely planet, effectivement.