Je sais cuisiner aura connu une très belle vie de livre, avec des éditions collectors, version luxe, rééditions, et on en passe, et on en oublie. Et après des millions de ventes en France, plus de 6 manifestement, le livre s'assure une voie royale vers l'Angleterre avec une traduction, qui pourrait mettre dans les assiettes d'outre-Manche un petit peu de bonheur.
Ginette Mathiot, l'auteure, publiée pour la première fois en anglais va-t-elle sauver la gastronomie du pays, en envahissant furieusement les cuisines de nos voisins ? Avec 1400 recettes, sa Bible de la cuisine a commencé son parcours en 1932, et aujourd'hui encore, on la considère comme un indispensable, pour lequel son auteure a reçu la Légion d'honneur.
Sa parution en novembre prochain reconnaît définitivement la force de notre sacro-sainte gastronomie, dixit Emilia Terragni, directrice de la rédaction de la maison Phaidon : « La cuisine française est à la base de toutes les cuisines occidentales : que ce soit la mayonnaise, la béchamel (NdR : Beurk !) ou les ragoûts, les techniques de bases sont françaises. »
Mais pour ne pas perdre nos petits Anglais dans leurs fourneaux, des éléments supplémentaires sont présents pour quelques variations gustatives bienvenues, assure Emilia. Or, avant toute chose, l'éditeur souhaite « préserver l'intégrité de l'édition originale du livre et l'authenticité de la cuisine ». On y trouvera tout ce qu'il faut cependant pour réaliser des plats aussi divers que le coq au vin, les crêpes Suzette ou l'omelette la plus exquise qui soit.
D'ailleurs, preuve que la gastronomie anglaise est défaillante : pour écrire un livre de cuisine, on est obligé de faire appel à Gordon Brown et ses recettes...