Définition
Il n’existe aucune définition précise du Web 2.0 et c’est bien là le problème. De manière générale on pourrait dire qu’il s’agit d’un phénomène de sociabilisation du web (Ouriel Ohayon, éditeur français de Techcrunch). Si on s’en tient à Wikipedia, on admet qu’un site est Web 2.0 quand il répond à ces quatre caractéristiques :
- le site ne doit pas être un jardin secret, c’est-à-dire qu’il doit être aisé de faire rentrer ou sortir des informations du système ;
- l’utilisateur doit rester propriétaire de ses propres données ;
- le site doit être entièrement utilisable à travers un navigateur standard ;
- le site doit présenter des aspects de réseaux sociaux.
La définition étant déjà très floue (pour ne pas dire inexistante) on s’attend à des retombées qui le sont tout autant et on a bien raison ! En 2005, Markus Angermeier avait déjà schématisé le phénomène :
Prémices et Naissance
Le Web 2.0 est donc apparut vers 2005. En effet le web était jusqu’à lors réservé à une poignée d’internautes. Ces derniers étaient généralement des personnes particulièrement intéressées par l’informatique en général et les nouvelles technologies. On trouvait donc d’excellents sites internet très complets et précis. Ces sites internet étaient généralement l’oeuvre de ces férus d’informatique (codeurs, programmeurs, ingénieurs). Il s’agissait là d’un espace où le passionné pouvait donc montrer ses projets, parler des améliorations apportées à tel ou tel programme, langage, etc… Nous tenions là ce que nous appelons aujourd’hui, un blog. Devant la newbification de la toile, ces passionnés se sont très rapidement vus relayés au rang de Geek (terme qui est lui aussi probablement apparu vers l’an 2000). Notons au passage qu’il ne faut surtout plus être un Geek parce que le geek applique ce qu’il pense et ça… c’est mal !
Mise en place
Bien sûr, cette invasion a nécessité de déployer des infrastructures informatiques colossales en très peu de temps. A partir de là, de nouveaux services sont nés émanant de start-up. Et puis ces nouveaux internautes ont voulu apporter leur pierre à l’édifice en fonction de leurs connaissances. Devant l’ampleur de la demande, les start-up se sont multipliées afin de toujours mieux répondre aux besoins des nouveaux internautes. Pour satisfaire ce besoin particulier, des langages (ou plutôt des outils complémentaires) sont venus égayer des langages de programmation déjà existant.
Je pense en effet au langage Ruby (crée en 1995) qui s’est vu recevoir un framework : le Ruby On Rails (2004) était né !
Emergence et Désillusions
Au fil des mois, l’accès au réseau s’est démocratisé et ce fut une excellente chose puisque cela a permit au plus grand nombre d’avoir accès à l’information. Hélas ce que peu de monde avait prévu, c’est que l’aspect sous-jacent du web 2.0 est l’effet de mode couplé à la rapidité avec laquelle circule l’information. De ce fait, de nombreuses start-up ont rapidement déposé le bilan pour laisser la place aux plates-formes équivalentes plus… attrayantes ! Ce qui est paradoxal c’est que le facteur qualitatif fut rapidement écarté au profit du secteur fashion. Prenons l’exemple de la plate-forme de blogs offerte par skyrock. Il s’agit là probablement de l’exemple le plus flagrant et pourtant ! Skyrock est très loin de proposer la meilleure plate-forme de blogs (mais alors très très loin). Cependant Skyrock a su fédérer les jeunes autour de ce phénomène de société.
Limites du Web 2.0
La première chose est que le contrôle de l’information n’a jamais vraiment été à la hauteur des espérances. Pour l’heure on peut donc trouver de tout sur internet, des informations erronées, des absurdités, des articles non datés qui n’ont plus aucun sens à l’heure actuelle, etc… Cependant nous sommes face à un problème d’une toute autre ampleur puisque l’intention de base qui était finalement d’instruire les gens a très fortement dévié de son objectif.
Les nouveaux internautes ont commencé à créer leur blog totalement vide d’information, on parle d’untel ou d’untel, on critique, on se moque, on hurle mais on ne fait en rien avancer le système. Les pages personnelles précurseurs du blog ont donc été noyées dans la masse. De ce fait il faut maintenant bien bookmarker un blog intéressant si on veut espérer le retrouver un jour. D’ailleurs l’information n’intéresse plus les gens, c’est un fait ! Sur le présent blog que pourrai rédiger des articles très complets sur l’informatique, le droit ou encore la finance mais je n’aurai probablement aucun commentaire. Les internautes préfèrent largement les sujets dénués de toute information. Bien sûr qu’au hasard d’une recherche Google mes articles intéresseront des gens mais qui ne posteront aucun commentaire même si mes articles leurs ont été utiles.
L’expérience des anciens
Le blogosphère est immense voire quasi-infinie mais regardons les choses en face, les bons blogs on les connait, les blogs qui n’ont plus à faire leurs preuves ! Personnellement, tomber sur un blog qui parle de Germaine ça ne m’intéresse pas.
Les internautes web 2.0 n’ayant des connaissances que relativement limitées dans le domaine informatique, il a fallu les assister très fortement. De nouveaux langages de programmation ont fait leur apparition, le nombre de navigateurs internet s’est multiplié, les standards ont changé. A tel point qu’il est actuellement un véritable calvaire pour les webmasters. Le nombre de langages utilisable est tout simplement ahurissant, etc…
Comme le dit si bien , le web 2.0 c’est la sociabilisation du web. Tout ça a commencé selon moi par le phénomène des blogs qui appartiennent à une caste appelée blogosphère. Si on y regarde de plus près, les blogs ont toujours existés mais c’est leur contenu qui a changé. A l’époque seuls les programmeurs, codeurs, ingénieurs, … possédaient un blog (plutot sous le forme d’un site internet) qui leur permettait de montrer leurs projets, leurs créations, en un mot : leurs oeuvres ! Et puis est apparu le phénomène de sociabilisation de la toile qui va de pair avec la liberté d’expression. Tout le monde peut dire ce qu’il veut sur tout le monde, critiquer, insulter, hurler, … A vrai dire cela n’est pas un réel problème en soi si ce n’est qu’il manque une certaine éducation à pas mal d’internautes. L’internaute se sent protégé derrière son écran et donc il est le maitre du monde… virtuel. Toute cette communauté étant complètement néophyte des technologies, il a donc fallu créer des portails web 2.0. Pour schématiser il s’agit de sites aux couleurs bien flashies sur lesquels on se crève les yeux rapidement. Ces sites ce sont des clikodrome. Oui oui oui le web 2.0 c’est l’assistante sociale d’internet. Il faut que les gens peu évolués arrivent à faire ce que font les gens plus évolués. Donc voilà on regroupe des blaireaux mais surtout on crée des blaireaux. J’en suis d’ailleurs un parfait exemple puisqu’il y a quelques années de cela, je n’aurais jamais pensé raconter ma life sur internet. Mais voilà il faut être high-tech, appartenir au troupeau et tout. Ca en vient à me consterner puisque j’ai peur de publier quelque chose de trop technique sur mon propre blog. J’ai décidément été aspiré par le système, c’est triste !
Donc voilà les blaireaux sont entre eux mais maintenant ils veulent savoir comment faire pour retrouver un pote blaireau planqué au fin fond de la blogosphère. Pour cela des gens ont crée des fermages de blaireaux plus communément appelés réseaux sociaux. Avec toute cette sociabilité il vaut mieux ne pas être un gaucho fini sinon c’est la fin des haricots. Alors ça des réseaux sociaux il en existe ! Des dizaines, des centaines, des milliers ! Le principe est simple : tu t’inscris, tu balances tous les mots de passe de toutes tes messageries et un script codé avec les orteils va chercher tes amis blaireaux dans ton carnet d’adresses. Bon il faut aussi remplir ton profil, ce qui te prend 8H mais bon, t’es un blaireau gentil alors tu le fais. Bien sûr comme tu ne veux pas louper l’occasion de connaitre un blaireau référencé sur un autre réseau social, tu t’inscris sur tous les réseaux sociaux comme ça tu es sûr de retrouver tes potes blaireaux même ceux qui se cachent bien. C’est là qu’intervient Facebook.com qui regorge lui aussi de prédateurs sexuels et de nanas clairement mignonnes.
Bon bon bon maintenant que t’as retrouvé tes potes, que tu as découvert des blaireaux encore plus blaireaux que toi, tu vas avoir du mal à connaitre la vie de toute ta blaireausphère blogosphère sans y passer des heures. Détrompe toi l’ami (ou pas) ! Y’a un gars bien qui a développé la syndication par Flux RSS. Alors ça, je ne vais pas faire la mauvaise langue, c’est un truc génial ! Tu utilises un portail web 2.0 propulsed qui va te permettre au sein d’une même page de voir ce qu’il se passe dans l’inintéressante vie de tous tes potes. Donc voilà un premier élément du web 2.0 : le flux RSS ! Sauf que pour coder ces merdes aux normes (parfaitement non exhaustives) web 2.0 il a fallu inventer des langages comme l’Ajax (qui n’est finalement qu’une bonne dose de javascript) et des voire même créer des langages orientés objet comme le Ruby (on rails de préférence). Bah oui parce que le PHP devait être trop complexe pour les codeurs (eux aussi web 2.0) alors maintenant il y a le Ruby. De toutes façons si tu codes pas en Ruby c’est que t’es une couille molle qui ne reçois pas Enlarge your penis dans ta boite hotmail. Donc voilà déjà un site codé en Ruby comportant un flux RSS il a tout ce qu’il faut pour être 2.0 approved. Mais ce n’est pas tout, non, non, non ! Il y a aussi les sites (toujours 2.0) qui te permettent de bien faire savoir à tout le monde que tu vas couler un bronz en lisant Guts. Alors ceux là y’en a pas mal aussi dont le très connu twitter pour ne pas le citer. Tu vas chier, tu vas tirer, tu te grattes le nez alors tu peux le dire sur twitter ! Un bloggeur se doit de twitter, c’est comme ça, c’est dans ses gênes.
Donc on résume :
- Blog codé en Ruby,
- Réseau social,
- Twittage intensif,
- Flux RSS,
Que nous manque-t-il ?