C’est pas la peine
Pas la peine qui manque
À insuffler aux vertiges
Que je m’inflige
Pour que l’on m’aime
Un peu quand même
Pas la peine
D’en remettre sur le feu
De mes lamentations
C’est pas la peine
Pas la peine qui manque
Aux dimanches sans cloches
Des hôtels d’infortune
À la déprime funeste
D’une semaine morte
Pas la peine
D’en écrire l’épitaphe
Sur la pierre de ma porte
C’est pas la peine
Pas la peine qui manque
À nos caresses d’automates
Gercées sur tes lèvres
Tel le placebo inculte
De notre lutte en larmes
Pas la peine
De s’embrasser au revoir
Mégot écrasé sur le trottoir
C’est pas la peine
Pas la peine qui manque
Dans la mêlée qui hurle
Sur des rêves en pleurs
Aux réservoirs qui brûlent
Les dernières filles en fleur.