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Printemps italiens (3)

Publié le 27 juillet 2009 par Myriam

Filippo Lippi et Fra Diamante - Vierge à la ceinture, vers 1456-1460 Avant de prendre mes quartiers d'été, je vous propose de prolonger le printemps italien parisien (voir notes précédentes ici et ) et de faire un petit détour par le Musée du Luxembourg pour profiter des derniers jours de l'exposition "La Renaissance à Prato"

Cette exposition met en lumière le bouillonnement artistique de la ville de Prato au Quattrocento en mettant en exergue les œuvres de Filippo Lippi et de son fils Filippino Lippi. Ce qui est d'emblée frappant chez Filippo Lippi c'est la douceur des visages, la tendresse et l'émotion qui émane de ses nombreuses représentations de la Vierge.

A droite, il s'agit de la "Vierge à la ceinture", détrempe grasse sur panneau (199 x 191 cm) réalisée vers 1456-1460, qui est, semble-t-il, le panneau principal d'un retable réalisé pour le couvent Santa Margherita de Prato.

Annonciation avec saint Julien - Filippo Lippi et Fra Diamante, vers 1460
La composition de ce panneau est particulièrement harmonieuse, les couleurs sont éclatantes (or, rouge, orange) et l'ensemble des éléments du décor sont dessinés avec infiniment de détails. "Les arbres de l'arrière-plan, les fleurs dans le tombeau, les herbes qui font du sol une surface presque décorative, communiquent de manière subtile avec les motifs floraux des vêtements" (1). Avec comme thème principal l'Assomption, ce tableau montre Marie qui "est ici assise sur des nuages, dans une mandorle soutenue par deux anges, et des rayons dorés émanent de son corps. Elle porte un manteau blanc, ce qui est rare dans l'iconographie et contribue à faire d'elle un être lumineux, céleste." (1)

On retrouve cette même harmonie dans l'"Annonciation avec saint Julien" peinte vers 1460 et j'avoue avoir été moins sensible aux œuvres présentées ici de Filippino Lippi, comme la "Vierge et l'Enfant avec saint Etienne et saint Jean-Baptiste" dit "Retable de la salle des audiences" d'un aspect certes plus réaliste, mais indéniablement plus sombre et mélancolique.

(1) Cyril Gerbron, L'Objet d'Art, hors série n° 41


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