Silence pour la Birmanie ?

Par Nicolas S.
Aujourd'hui jeudi 4 octobre, de nombreux blogueurs ont décidé de se taire pour défendre la démocratie en Birmanie, et convaincre la milice gouvernementale que ce n'est pas correct de tirer sur la foule à balles réelles...
Comme d'habitude, un site plein de bonne volonté a demandé ce mouvement de masse, et la blogosphère s'est ébrouée pour se payer une bonne conscience.
Pour ma part je ne crois pas que le silence soit une arme. Je pense que les mots le sont.
Les blogueurs, pour la plupart d'entre eux, ne sont pas des journalistes. Je comprend qu'un journaliste dont le métier est d'exprimer des opinions à travers un blog se taise en signe de protestation. Mais le silence des blogueurs dans l'ensemble, c'est le silence de l'opinion publique. Ça n'a pas de sens.
Ou plutôt, ça prend du sens : "qui ne dit mot consent", non ?
Réfléchis-y un instant. Personnellement je trouve absurde de se taire alors qu'il y a tant à dire, tant à décrire pour les uns, à analyser pour les autres, tellement de raisons de s'émouvoir, de condamner... Si Voltaire avait décidé de se taire pour sauver Callas, si la rue s'était tue en 1995, en 2005, en 2006... aurait-on avancé ?
Je vous invite à vous informer et à vous exprimer. A réagir. A lire, puis à écrire.