Aujourd’hui, Claudia Mojica Sorbac expose....
Quel a été votre point de départ ? La photo est une rencontre ? Une passion ? Un métier ?
CMS : Je suis partie aux USA à l’âge de 11 ans. J’avais un appareil photo pour les souvenirs.
J’ai toujours un appareil sur moi, à chaque fois que je voyage. En 1994, j’ai commencé la photo. J’ai cherché des thèmes. Trois voyages à Cuba ont été le déclencheur.
Ainsi, j’ai fait des photos en noir et blanc, des photos de rues, des portraits, de grands espaces. Ce qui me plait est l’instantané. J’admire Cartier-Bresson et bien d’autres ...
Ces photos sont un hommage à Bérénice Abbott. Photographe à New York, elle a photographié la ville le soir dans les années 30. Cela m’a donné envie.
Dans cette exposition, quelques photos sont inspirées de Warhol. Les couleurs, le montage, le choix de l’angle...
Après quelques cours à l’école Parsons, j’ai beaucoup travaillé le noir et blanc en labo. J’étais attirée par les reflets des vitrines et j’ai démarré la couleur. Ensuite, j’ai commencé un travail sur Shanghai, sur les arbres, un travail coloré.
Pourquoi les USA ?
CMS : J’ai vécu en Floride plus jeune. J’ai toujours gardé un lien avec l’Amérique. C’est un pays que je connais bien. C’était l’occasion de faire une exposition sur New York.
J’ai voulu montrer les contrastes, les couleurs dans les photos : rouge vif sur fond noir, parfois bleu ou jaune... la ville est impressionnante et dans cette immensité, les contrastes apparaissent.
Le thème de l’exposition est une « vision négative de la ville »...On aurait envie d’associer un texte, un polar new-yorkais... Les photos nous plongent dans une ambiance...pouvez-vous expliquer ?
CMS : Oui, on pourrait associer un texte, par rapport aux choses qui se passent à Manhattan. Tout est inversé, si l’on regarde la photo avec insistance, le blanc devient noir et le noir prend la couleur. La vision négative est avant tout un clin d’œil, subtil jeu de mot, à la photographie. La force de ces photos vient de l’intensité des couleurs.
Ce n’est pas le seul thème abordé dans votre carrière ? Vos expositions passées ?
CMS : Non, il y a les fleurs, les enfants cubains en noir et blanc. En 1996, lors de mon premier voyage à Cuba, je me suis identifiée aux gens. J’étais immergée. Les photos sont très belles, c’est un souvenir extraordinaire. J’aimerais y retourner un jour.
Il y a quelque chose d’humain, c’est ce que je recherche. Du beau, de la gaieté...
Une rencontre artistique marquante pour vous.
CMS : Mon mari. Il est collectionneur d’art. Il m’a toujours soutenu. C’est « mon troisième œil ». Je choisis avec lui mes photos. C’est mon critique d’art. Avec lui, j’ai été immergée dans l’art contemporain : la peinture, la vidéo, la photo...
Lorsque j’ai commencé en 1994, il n’y avait pas cet engouement.
La galerie....
CMS : L’exposition c’est décidé grâce à une photo. Une connaissance, tout en discutant de cette photo, m’a proposée de rencontrer Corrado Bortone. L’espace est superbe. C’est une galerie bien placée. C’était l’occasion d’exposer à Saint-Germain.
Vos projets artistiques...
CMS : Deux villes pour l’architecture : Chicago et Hong Kong. Chicago est très connue pour ces gratte-ciels. J’ai des idées de jeu avec les formats, les couleurs...
J’ai déjà quelques négatifs. Il faut savoir maintenant ce que je vais en faire.
Rio de Janeiro...
L’exposition dure encore un petit moment, n’hésitez pas à venir découvrir un « Manathan » haut en couleurs...( www.galeriebortone.com)
ITW DE CLAUDIA MOJICA SORBAC EXPOSITION ACID SKY NEW YORK GALERIE BORTONE 13 RUE MAZARINE 75006 PARIS
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