De l'édition à compte d'auteur, exactement. Et les sommes investies pour disposer de 300 ouvrages - peu ou prou - peuvent faire dresser les cheveux sur la tête. D'autant que l'auteur ne s'en voit attribuer qu'une vingtaine gracieusement et qu'il devra racheter, avec une réduction de 20 ou 25 % sur le prix de vente du livre, tout ouvrage supplémentaire qu'il désirerait se procurer. « Un véritable défi », nous explique Publibook.
Pour l'heure, Publibook conservera le modus operandi de la SdE, pourtant décrié, rachat des contrats en cours oblige, et durant les six prochains mois, au moins, rien ne devrait changer de ce point de vue. « On conserve ce fonctionnement pour le moment, également parce que certains auteurs sont plus rassurés avec la présence d'un stock », nous précise Publibook. D'ici la rentrée 2010, une nouvelle offre plus claire, et allant dans le sens de l'édition participative devrait être mise en place, avec du stock, si les auteurs le souhaitent.
Là où l'on peut se poser des questions, c'est en entendant dans le communiqué que le « service d'édition sérieux et reconnu » de la SdE sera conservé. La SdE n'a jamais été véritablement connue pour la qualité de ses prestations, mais plutôt pour ses tarifs clairement obscènes. Un billet de l'auteur Alain Mabanckou mettait clairement les points sur les "i" concernant cette « arnaque » que pouvait représenter l'édition à compte d'auteur.
Difficile donc d'avoir une opinion très favorable à l'égard de cette acquisition : avec une telle réputation à supporter, dur de garder la tête hors de l'eau... La profusion de services d'Impression à la Demande aujourd'hui disponibles arrêtera probablement l'auteur en herbe, qui pourrait diffuser et assurer la promotion de son livre seul, sans avoir à se rallier à une quelconque structure... et sans verser d'argent.