Ce matin, j'ai entendu sur France-info, que la profession de D.R.H. (Directeur des Ressources Humaines, autrefois appelée Chef du Personnel) était boudée par nos jeunes étudiants. Ils craignent de passer leur vie à annoncer de mauvaises nouvelles.
Comme son nom l'indique, le D.R.H. est un directeur, c'est à dire un chef. Et c'est le rôle du chef d'annoncer les bonnes et les mauvaises nouvelles.
Il doit aussi bien annoncer à une personne qu'elle est embauchée, qu'elle a obtenue satisfaction à sa demande de mutation, qu'elle est promue, augmentée, mais aussi qu'elle est licenciée, sanctionnée. C'est son travail de l'annoncer, et d'accompagner la personne dans le suivi de la décision.
Parfois, le chef est aimé, souvent non. C'est culturel. Le chef est obligatoirement idiot, incompétent, fainéant, surpayé etc... et ça marche mieux quand il n'est pas là. Quand il annonce une bonne nouvelle, il n'y a pas à le remercier. C'est le moins qu'il pouvait faire. On est tellement bon...
Si vous voulez être aimé, il ne faut pas faire chef.
Vu l'attachement de notre belle jeunesse à la stabilité de l'emploi, au code du travail, je pensais, au contraire, qu'ils s'engouffreraient dans cette profession, pour faire changer les choses. Pour que les employés remerciés ne soient pas livrés à eux-même, qu'avant d'embaucher quelqu'un, ils s'assurent que l'emploi sera pérenne.
Eh ben! non. Il est préférable de laisser le sale travail aux autres, et de critiquer. C'est tellement plus valorisant.