Des systèmes de décompte du temps précis sont apparus très tôt en Chine, visibles sur les
écrits oraculaires de la dynastie Shang, premiers exemples d’écriture chinoise. Chaque fait peut ainsi être soigneusement répertorié et nous disposons d’une chronologie exacte dont il n’existe
aucun équivalent ailleurs. Néanmoins, l’utilisation exclusive de systèmes cycliques (cycle sexagésimal ou ères impériales) fait que la notion d’évolution linéaire n’est pas très présente.
En ce qui concerne les livres de médecine, très souvent chaque époque ajoute son commentaire au texte d’origine sans procéder à une refonte. On retrouve donc dans le même ouvrage des chapitres
d’âge et d’origine fort différents, et c’est ainsi que pour les Chinois, le Nei Jing Su Wen a autant de valeur qu’un livre moderne. On peut même aller jusqu’à dire que, selon la tradition, les
temps anciens sont plus proches de la perfection primordiale que les temps modernes. Au mieux, nous ne pouvons donc que redécouvrir ce que savaient les Anciens. Au début du Ling Shu,
Huang Di demande à son ministre et instructeur Qi Bo non pas d’inventer une médecine, mais de restituer une ancienne doctrine. D’ailleurs, le livre moderne ne s’est-il pas inspiré du Nei
Jing ?
Source wikipedia