En quittant sa fonction de Gouverneur de l'Alaska, Sarah Palin s'engage dans la longueur désormais démesurée de la campagne présidentielle Américaine. Les commentaires sur les conditions de retrait de Sarah Palin de sa fonction de Gouverneur sont assez surprenants : 1) il est question "d'impopularité" au sein du Parti Républicain : le dernier sondage réalisé par un organisme indépendant et fiable lui donne 70 % de bonnes opinions au sein de l'électorat Républicain, 2) il est fait allusion à des "soucis financiers" : les seuls acomptes sur les droits d'auteur pour son prochain livre à paraître la mettent à l'abri de "soucis financiers", 3) il est question d'une procédure pour "violation des règles d'éthique" : la procédure n'est pas engagée de façon définitive et la violation est loin d'être établie puisque des fonds levés pour la soutenir ont été affectés à la défendre dans des procédures judiciaires engagées à son encontre à la suite de sa désignation comme co-listière de McCain. Il semble probable qu'elle se prépare pour vivre les élections du mid term comme une répétition avant la présidentielle de 2012. C'est la même méthode que celle utilisée en 2006 par Barack Obama pour la présidentielle 2008. Sa fonction de Sénateur, à la différence de celle de Gouverneur, lui laissait davantage de marge de manoeuvre pour une telle tactique. NB : pour examiner le détail des batailles modernes de positionnement, nous venons de publier un guide pratique sur la campagne 2008 de Barack Obama. Ce guide permet d'identifier les points techniques qui nous semblent les plus novateurs et qui ont vocation à faire l'objet d'arbitrages dans les actuelles campagnes de communication.