Rendez vous pour un lieu tenu secret, ce concert au 7eme ciel mérite vraiment son nom. Performance du groupe Orouni et de Michael Wookey sur un toit du 18eme avec une vue imprenable sur le Sacré Coeur. On s'en souviendra longtemps!
Rendez vous pris, quelque part dans le 18 eme, les quelques privilégiés que nous sommes se retrouvent assez facilement. On nous emmène dans un appartement non loin de là, au dernier étage.
Premières impressions, bluffés par cette vue! Un Paris a la tombée de la nuit, calme et serein. On surplombe de nombreuses terasses, tres founies en végétation, juste en bas un artiste travaille sur sa toile dans son jardin zen, les chats profitent des toits.
Sur la terasse, des tapis et coussins, quelques lumières tamisées et des tableaux d'une artiste (madmoisll http://www.myspace.com/madmoisll). Dans un coin un ensemble d'instruments hétéroclites, la pluspart nonidentifiables, ce rajoutent à cette étrange ambiance.
Le décor est planté.
Premiers artistes, le groupe Orouni. Un gars et une fille. Lui ne paye pas de mine, artiste c'est sur, elle mignonne dans une belle robe d'été, en tout cas intimidés ( l'etaient-t-ils vraiment?) tous les deux. Ils commencent des chants, que l'on qualifiera de folk. Ceci est sûrement réducteur, disons du rock acoustique! Un chant très bien placé, en anglais. Un très bon jeu de guitare, et de drôles d'instruments pour aiguiser notre cuiosite et notre oreille. Un mini piano, des sortes de mini xilophones rapportés d'Afrique. De nouvelles sonorités. Nous voilà vraiment perdus dans un voyage pour on ne sait ou! Chaque chanson semble avoir une vraie qui n'est parfois contée, pour le reste on de laisse porter. Leur set se termine trop vite, on aurait aimer rester ici la nuit entière! Juste derrière, Michael Wookey s'installe derrière les instruments. Un style de rockeur, sorte de Curt Kobain dans le look. Premier titre, une reprise de Tim Buckley, et tout le monde reste sans voix, devant ...cette voix. Mais surtout sa façon de vivre sa musique. Entre deux chansons il tente d' expliquer, dans un français hésitant, la chanson suivante et puis zut en anglais ça va bien aussi! Il nous livre un set là encore trop court, on en redemande. Souvent accroché a son espèce de petit orgue qui date du début du siècle. En bois, un peu branlant, il en sort un son très particulier. Et parfois il aggripe son banjo ou sa guitare, certes plus classique, et pourtant il reste au dessus du lot.Des voix comme ça on n'en croise pas beaucoup dans le paysage musical actuel. Un artiste qui vit vraiment son moment. Il se raconte forcément beaucoup dans ces chanson ( son père, une pute croisée un jour, ... Sa vie ).
Et dans ce lieu intime et magique on écoute bouche bée ces talents.
Petits liens pour retrouver ces artistes, et peut être leur donner un coup de main en achetant leur cd?
Le site d'Orouni
Le site de Michael Wookey