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Interview exclusive de Hugh Coltman dans sa loge, juste derrière le Club Tent. Un auteur compositeur-chanteur affirmé qui a quitté son groupe The Hoax pour un projet personnel. Il y a de ça 9 ans, Hugh Coltman a laissé son pays natal, l’Angleterre, pour rejoindre Paris et recommencer à zéro musicalement parlant. Après avoir joué au Jazz Café de Montreux la semaine dernière, ce chanteur barbu nous fait son show au Club Tent du Paléo.
Lords of Rock: Pourquoi l’aventure The Hoax s’est-elle terminée? Et parlez-moi un peu de votre album STORIES FROM THE SAFE HOUSE…
Hugh Coltman: STORIES FROM THE SAFE HOUSE veut dire en français “l’histoire de la planque”. Et, pour moi, je me suis planqué en France. Exprès dans le but de devenir auteur-compositeur, parce que dans le groupe je ne composais pas, je chantais et j’écrivais parfois quelques paroles. C’est la raison pour laquelle j’ai quitté le groupe, parce que les rôles étaient déjà pris et le genre de morceaux que j’écrivais n’allaient pas avec ce groupe.
Depuis combien de temps vivez-vous en France?
J’ai fait quelques allers-retours entre ici et l’Angleterre mais ça fait neuf ans.
Arrivez-vous à vivre maintenant de votre musique?
Depuis un petit moment oui, mais pas depuis très longtemps, j’ai fait beaucoup de petits boulots.
Est-ce la première fois que vous jouez au Paléo?
Oui, tout à fait, et c’est la deuxième fois que je joue en Suisse. Il y a une semaine, on jouait à Montreux juste avant Herman Düne. Une belle soirée…
De quel pays est votre public préféré?
Ça dépend en fait. C’est drôle parce qu’en Angleterre, il y a quatre ans, je suis retourné avec mon projet, ce n’était pas du tout avec The Hoax. Le public anglais est très dur… très très dur… On dit que le public Parisiens est dur mais pas du tout en comparaison… Les gens ne tapent pas des mains. Ce n’est pas du tout leur truc, le public normal dans un concert reste les bras croisés… Et franchement t’as l’impression que les gens se font un peu chier. Ca m’est arrivé plusieurs fois qu’un mec qui donnait l’impression de ne pas aimer le concert vienne me dire: « ouais c’est chouette, j’ai adoré, t’as pas un CD? ». Donc ça c’est un peu chiant mais en même temps tu sais que si ça passe bien leur réaction n’est pas superficielle.
« J’ai adoré, t’as pas un CD? »
Parfois, avec le public français, j’ai l’impression qu’il sont très ouverts et qu’ils veulent aller à un concert qui est chouette mais, quand je vois les gens qui frappent des mains, j’ai l’impression qu’il font ça un peu par automatisme. Dès qu’il y a un rythme et quelques personnes qui tapent des mains, ils suivent. Mais en même temps c’est très positif, ça t’encourage à mieux faire dans le morceau. En Angleterre, si tu ne te sens pas bien, on ne va pas t’encourager. Sinon j’ai bien aimé le public aux Etats-Unis quand j’ai joué là bas…
Et le concert au Jazz Café alors? Ca c’est passé comment?
C’était hyper cool. Bon c’est vrai que j’avais quand même des a priori parce que c’est monumental de jouer à Montreux, c’est mythique. Et quand je suis arrivé, j’ai vu le lieu, j’ai vu le groupe qui a joué avant nous, il y avait beaucoup de blablatage. Comme l’entrée est gratuite, les gens ne sont pas forcément là pour la musique. Il y en a beaucoup qui sont là pour la soirée, pour boire, pour tchatcher. Donc c’était vraiment l’ambiance festive qui faisait que les morceaux plus posés passaient moins et ça m’a un peu déçu. Mis à part ça j’ai bien aimé le concert.
Photos: Anne Furlur pour le Paléo Festival